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Affaire Omar Raddad: Trente ans après, de nouvelles découvertes et une nouvelle plainte d’Omar

C'est l'une des histoires les plus célèbres de la justice française. L'affaire "Omar m'a tuer" pourrait être relancée après de récentes découvertes. Omar dépose une nouvelle requête.

La défense d’Omar Raddad, le jardinier marocain condamné pour le meurtre de Ghislaine Marchal en 1991 à Mougins, va déposer jeudi une nouvelle requête en révision de son procès sur la base de nouvelles analyses des traces d’ADN découvertes en 2015. 

La demande de révision du procès s’appuie sur les analyses ultérieures d’un expert, rendues en 2019 et dévoilées ce lundi par le journal Le Monde. Ce rapport conclut à la présence d’une trentaine de traces d’un ADN complet masculin n’appartenant pas au jardinier et trouvées dans l’une des inscriptions faites avec le sang de la victime qui désignaient Omar Raddad comme le meurtrier.

Condamné en 1994 à 18 ans de réclusion, sans possibilité de faire appel à l’époque, Omar Raddad, son jardinier accusé de meurtre qui ne cessait de clamer son innocence, avait au total passé plus de sept ans ans en prison.

Dans son rapport de 2019, l’expert Laurent Breniaux, cité par Le Monde et dont les conclusions ont été confirmées à l’AFP par l’avocate d’Omar Raddad Me Sylvie Noachovitch, se prononce sur l’origine de cette trentaine de traces d’ADN et penche en faveur des « hypothèses de transfert primaire direct ou indirect au moment des faits ». Autrement dit, l’ADN aurait été déposé potentiellement par l’auteur du message.

Ces nouvelles traces d’ADN avaient été comparées avec une liste de proches de Ghislaine Marchal, comparaisons qui se sont révélées négatives.

Ce rapport, dont l’existence était connue depuis 2019, mais pas son contenu, avait entraîné la poursuite des investigations au parquet de Nice, relancées en 2015, mais celles-ci n’ont pas abouti à ce jour.

L’avocate de l’ex-jardinier déposera sa requête ce jeudi au palais de justice de Paris.

Omar Raddad avait bénéficié d’une grâce partielle du président Jacques Chirac et d’une libération conditionnelle en 1998 mais cette grâce ne vaut pas annulation de la condamnation et ne l’innocente pas. Ce n’est que grâce à la loi du 20 juin 2014, qui a assoupli les conditions de révision d’un procès criminel, que de nouvelles investigations ont pu avoir lieu.
BledNews/AFP
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