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Affaire de Midelt : Première audience en appel ce jeudi 6 avril à Rabat

L’affaire qui défraie la chronique s’est invitée au Parlement, juste avant l’ouverture de la première audience en appel. La société civile est scandalisée et appelle à la mobilisation générale.

Encore une affaire de viol et de légère sentence aux à l’encontre des violeurs qui défraie la chronique au Maroc. Le 20 mars dernier, trois individus se reconnaissant coupables de viol répété sur une mineure de 11 ans sont condamnés : deux ans de prison assortis de 18 mois de sursis pour deux d’entre eux et peine similaire pour le troisième mais ferme.

La société civile est scandalisée par la légèreté du verdict et une pétition lancée sur les réseaux sociaux pour que justice soit rendue. C’est un véritable scandale : deux ans à peine pour des violeurs à répétition sur une enfant de 11 ans.

Au Parlement, le ministre de la justice est interpelé par le groupe parlementaire de l’USFP sur la stratégie de son département en matière de lutte contre les viols et la pédophilie à l’heure où les discussions sur la réforme du code pénal piétinent. Latifa Hayar, ministre en charge de la famille, est elle aussi interpelée. «Cette affaire a remis en avant le débat sur l’efficacité des plans stratégiques nationaux relatives à la protection de l’enfance et à la prévention contre toutes les formes de violences et contre le viol», a indiqué la députée Latifa Cherif. La parlementaire a par ailleurs insisté que les étapes d’examen de l’affaire en justice doivent permettre de «réhabiliter la victime et prévoir la peine adéquate à la gravité de ces actes, puisque la nature de la peine donne souvent l’exemple pour contrer ces crimes considérés comme de graves violations des droits humains, y compris des droits des enfants et des femmes».

L’ouverture du procès en appel dont la première audience aura lieu ce 6 avril est très attendue. Elle permettra de voir dans quelles mesures l’appareil judiciaire et législatif marocain approchent la question de viol collectif sur mineur. Car il est temps que de tels jugements ne soient plus prononcés. Comment en effet accepter que des violeurs avérés et coupables n’écopent que de 2 ans de prison ferme ? Comment continuer à fermer les yeux sur l’incompétence des juges en la matière ? L’appareil judiciaire est directement incriminé dans cette affaire.

Rendez-vous est donc donné ce 6 avril.

 

A.D

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