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Le terrain du Complexe Mohamed V de Casablanca ne sera pas concédé

La maire Nabila Rmili a opposé un refus catégorique à la demande visant à céder le terrain.

La maire de Casablanca, Nabila Rmili, a opposé un refus catégorique à la demande du délégué des Domaines de l’État visant à céder la parcelle foncière sur laquelle se trouve le complexe sportif Mohammed V au profit du ministère de l’Éducation nationale, du Préscolaire et des Sports – département des sports. L’opération devait se faire pour un montant d’environ 38,5 millions de dirhams, soit 400 dirhams le mètre carré.

La maire de Casablanca, Nabila Rmili, a opposé un niet catégorique à la demande du délégué des Domaines de l’Etat de céder le complexe sportif Mohammed V au Ministère de l’Education Nationale, du Préscolaire et des Sports – Département des Sports. Cette transaction, dont le coût a été chiffré à environ 38,5 millions de dirhams, devait permettre à l’Etat d’acquérir officiellement le site. Cependant, la maire a fait valoir son rejet en rappelant le statut juridique du complexe, qui fait partie du domaine public communal et ne peut donc pas être vendu. Elle a également souligné son attachement à la préservation de ce site emblématique, considéré comme un élément central du patrimoine casablancais.

La demande de cession, formulée dans une correspondance datée du 14 février 2025 et adressée à la mairie de Casablanca, sollicitait l’adoption d’une délibération municipale pour approuver le prix fixé par la commission administrative d’évaluation, afin de finaliser l’acquisition du terrain par l’État en vue de son affectation au ministère concerné. Le courrier précisait que cette démarche s’inscrivait dans le cadre de la régularisation juridique de la situation du complexe, la Direction du Budget relevant du ministère de l’Économie et des Finances ayant déjà donné son accord.

La commission administrative d’évaluation, réunie le 17 juillet 2024, avait déterminé la valeur du terrain à 38,468 millions de dirhams pour une superficie totale de 9,61 hectares. Toutefois, cette demande a suscité une vive opposition au sein du conseil municipal, plusieurs élus s’étant exprimés contre la cession du site.

Dans sa réponse datée du 10 mars 2025, Nabila Rmili a rejeté catégoriquement la requête, affirmant que la commune de Casablanca “n’a jamais exprimé son intention de céder les biens immobiliers mentionnés dans la correspondance, que ce soit aujourd’hui ou à l’avenir”. Elle a également souligné que le complexe Mohammed V fait partie intégrante de “l’identité, de la mémoire, du présent et de l’avenir de Casablanca”.

Sur le plan juridique, la maire a rappelé que la commune n’avait ni sollicité la réunion de la commission administrative d’évaluation, ni été convoquée ou informée de sa tenue. Elle a invoqué l’article 4 de la loi n° 57.19 relative au régime des biens immobiliers des collectivités territoriales, qui classe le complexe Mohammed V parmi les biens du domaine public communal, destinés à un usage collectif et à l’organisation d’événements sportifs.

Elle a également insisté sur le fait que l’article 5 du même texte interdit la cession des biens relevant du domaine public. Par ailleurs, elle a rappelé que la loi organique n° 113.14 encadrant le fonctionnement des collectivités territoriales définit précisément les entités habilitées à demander l’inscription de points à l’ordre du jour du conseil communal, excluant ainsi toute procédure qui ne respecterait pas ce cadre réglementaire.

 

 

BledNews/Médias

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