La Cité des Alizés s’est parée de mille lumières, jeudi soir, pour l’ouverture de la 19e édition du Festival des Andalousies Atlantiques, un rendez-vous culturel incontournable qui, depuis près de vingt ans, s’impose parmi les événements artistiques les plus prestigieux.
Initiée par l’Association Essaouira-Mogador, cette manifestation musicale a attiré pour son coup d’envoi un large public de mélomanes venus découvrir les riches nuances de la musique andalouse, interprétée avec maestria par des artistes de diverses nationalités et confessions, dans un vibrant dialogue culturel et spirituel.
Ainsi, cette cérémonie a été réhaussée par la présence du conseiller du roi et président fondateur de l’Association Essaouira-Mogador, André Azoulay, du gouverneur de la province d’Essaouira, Adil El Maliki, du maire d’Essaouira, Tarik Ottmani, de l’ambassadeur des Etats-Unis au Maroc, Puneet Talwar, de l’ambassadeur de Suisse au Maroc, Valentin Zellweger, ainsi que d’autres éminentes personnalités marocaines et étrangères de divers horizons.
Dans une allocution d’ouverture, la secrétaire générale de l’Association Essaouira-Mogador, Kaoutar Chakir Benamara s’est félicitée du retour tant attendu du Festival des Andalousies Atlantiques, conçu comme un espace de retrouvailles placé sous le signe du partage, de la convivialité et du vivre-ensemble.
«Dans un monde marqué par des tensions et des crises, cette édition se veut une invitation à embrasser la voie de l’art, de la tolérance et de la fraternité», a-t-elle souligné, précisant que la programmation de cette année, imprégnée de cet esprit, offrira au public trois jours durant un voyage musical où les identités se croisent, se découvrent et se transcendent, célébrant ainsi l’essence même de la diversité culturelle.
Sur la scène principale aménagée dans la salle omnisports d’Essaouira, l’Orchestre Rawafid de Tanger, véritable joyau de la scène musicale andalouse marocaine, a ouvert le bal, sous la direction du Maestro Omar Metioui, avec une interprétation saisissante de la «Touichia Btayhi Al istihlal», une pièce d’introduction empreinte de richesse et de profondeur qui a su captiver le public dès les premières notes, établissant ainsi un lien intime entre les artistes et les mélomanes présents.
Poursuivant ce voyage musical envoûtant, l’orchestre a ensuite enchaîné avec plusieurs morceaux qui illustrent à merveille la complexité et la beauté des compositions andalouses, plongeant l’assistance dans un univers sonore riche en émotions et en subtilités. Chaque pièce, interprétée avec une virtuosité indéniable, a mis en lumière les subtilités des différentes «noubas», mettant en avant des arrangements raffinés et des improvisations éclatantes qui ont suscité des réactions passionnées de la part de l’auditoire.
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