L’immigration récente a un impact positif sur l’économie belge. Elle rapporte plus que ce qu’elle coûte à la société.
Les conclusions d’un récent rapport de la banque nationale belge changent de l’habituel cliché présentant l’immigration comme un très lourd fardeau, aggravant de nombreux agrégats économiques comme le chômage. Le rapport de la banque nationale belge, établi par des experts économistes, constate qu’au contraire, l’immigration récente est une richesse pour l’économie et contribue à apporter des améliorations. « Les nouveaux immigrés sont dans la majorité jeunes, souvent qualifiés et en âge de travailler. L’immigration rapporte donc plus qu’elle ne coûte à la société », commente Hassan Boucetta, chercheur qualifié FNRS à l’Université de Liège. Il faut donc faire fi des affirmations comme « les immigrés prennent le travail des immigrés ». En particulier en ce qui concerne les salaires, le chômage et le bien être.« Aujourd’hui nous avons des données qui montrent que l’immigration rapporte aux caisses d’état, au Trésor. Et donc ça rompt avec une idée préconçue existante sur l’immigration », ajoute-t-il. Et il cite des chiffres concrets à cet effet : 5 dernières années, l’arrivée de personnes étrangères a enrichi de 3,5% le PIB belge soit environ 15 milliards d’euros.
Pourtant la Belgique reste un des plus mauvais élèves européens en matière d’intégration des immigrés au sein du marché du travail. Pour y pallier, certaines solutions sont proposées comme «la facilitation de la reconnaissance des diplômes, la progression sur les discriminations en travaillant sur des groupes ciblés comme par exemple les travailleurs non formés dont on peut augmenter la productivité ». La marge de progression est donc importante.
Pour l’heure, les politiques continuent d’imager l’immigration comme un des pires maux de la société. Les conclusions de ce rapport, émanant d’un des plus officiels établissements économiques, devraient donner matière à réflexion.
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