A 29 ans à peine, Sofia Alaoui vient de recevoir un César pour son court-métrage “Qu’importe si les bêtes meurent”, l’histoire d’un jeune berger et de son père qui vivent dans le Haut Atlas et qui voient leurs bêtes mourir, un film qu’elle a écrit, réalisé et produit. Pour cette 46e cérémonie des Césars, c’est Roschdy Zem, un autre franco marocain qui a été désigné président de cérémonie.
Le fils, missionné par son père, doit descendre au village pour acheter de la nourriture pour son troupeau. Après une longue route, il y arrive enfin et, mystérieusement, le trouve vide et inhabité. Enfin, presque puisque tous les habitants se seraient réfugiés dans la mosquée après avoir observé de drôles de phénomènes. Le court-métrage est une réflexion philosophique sur la foi et le rapport de l’être humain à l’inconnu et l’étrangeté.
La réalisatrice met en scène les différentes réactions de l’Homme face à la possible existence extraterrestre. Elle l’interroge dans ses croyances, ce qu’il a au plus profond de lui-même.
Le film se déroule dans les montagnes du Haut Atlas.
Sofia Alaoui est née à Casablanca et a passé son enfance entre le Maroc et la Chine. Elle a déjà réalisé des courts-métrages et des documentaires diffusés sur France 3 et TV5.
Leila Amiri
