Plasticienne franco-marocaine vivant à Paris avant de passer derrière la caméra, la réalisatrice est à son quatrième court-métrage, qui traduit tout son intérêt de monter le visage humain des acteurs du commerce sur cette frontière, constamment rattrapée par l’actualité.
Le documentaire marocain de la réalisatrice Randa Maroufi, «Bab sebta», a été primé à la 23e édition du Festival du film d’action sociale, les rencontres documentaires de Nancy. Le film plonge dans un univers d’exploitation humaine sur une frontière entre le Maroc et l’Espagne. Le jury a félicité l’auteure d’avoir épousé «un mouvement formel traduisant une observation distanciée des situations des êtres porteurs de marchandise de contrebande de Ceuta/Maroc». «La réalité est reconstituée comme une toile fixant les souffrances des êtres notamment les femmes. Cela contraste avec la dynamique stylistique». C’est ce qu’indique un communiqué.
Randa Maroufi avait déjà projeté son film documentaire dans le cadre du Festival international de cinéma de Marseille, tenu du 9 au 15 juillet 2019.
Le film est inspiré en partie d’une histoire familiale, une sorte d’autobiographie.Le père de Randa a en effet exercé comme inspecteur des douanes jusqu’à la fin des années 1990. L’univers des douanes et des frontières est donc familier à la réalisatrice.
Le documentaire se veut être plus humain, travaille davantage sur «la figure humaine, à savoir les personnes qui travaillent sur place, que ce soient les autorités ou les contrebandiers».
