Economie

La Banque Populaire condamnée par les Prud’hommes en France à verser 4,2 millions d’euros

La BCP n’a pas respecté la convention de sécurité sociale liant le Maroc et la France.

Le tribunal des prud’hommes de Paris a condamné la Banque centrale populaire du Maroc (BCP), maison-mère de la banque Chaabi, à payer 4,2 millions d’euros (environ 45 millions de dirhams) à 18 de ses anciens salariés pour n’avoir pas versé leurs cotisations retraite pendant des années en France.

Le tribunal français a fini par condamner le Banque Centrale Populaire pour dommages et intérêts d’un montant total de 4,2 millions d’euros à 18 des 59 salariés qui ont porté plainte en 2015 et mené la procédure à son terme. C’est ce que rapporte le site telquelonline qui se base sur un communiqué de l’association de défense des salariés. Selon le site, la BCP n’a pas respecté la convention de sécurité sociale liant le Maroc et la France, qui stipule notamment qu’au-delà de trois années de travail consécutives, les salariés détachés sont soumis aux législations en vigueur sur leur lieu de travail. “Dans les années 1970, 80 et 90, la BCP a muté plusieurs de ses collaborateurs en Europe et notamment en France pour accompagner les Marocains résidant à l’étranger à envoyer leurs économies vers le Maroc”, a expliqué à l’AFP Abdelkrim Bahri, président de l’association de défense des anciens salariés, et l’un des 18 concernés. “Son activité se déroulait exclusivement dans les Consulats du Maroc et son siège social se situait à l’Ambassade du Maroc à Paris. Durant toutes ces années de travail en France, parfois 40 ansc la BCP n’a jamais cotisé pour ses salariés au titre des cotisations sociales (retraite, maladie…)”, a-t-il ajouté.

Selon l’avocat de l’association, Me Mokhtar Ferdaoussi, “les salariés ont travaillé de 1972 à 2007 dans l’illégalité la plus totale. Aujourd’hui, la plupart d’entre eux touchent une très petite retraite comprise entre 800 et 900 euros”. “L’un d’entre eux a travaillé depuis 1983 et a été licencié en 2010 pour refus de regagner le Maroc. La banque a fait pression sur ceux qui ont porté plainte en leur proposant des enveloppes de 20000 à 60000 euros en échange de leur renoncement à des poursuites judiciaires”, précise-t-il.

En 2007, la Banque de France a exigé que la BCP se conforme à la réglementation française, ce qui l’a conduite à quitter les consulats en développant la banque Chaabi du Maroc, régie par la loi française.

 

BledNews

 

 

 

 

 

 

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