Les maladies non transmissibles, y compris les maladies cardiaques et les accidents vasculaires cérébraux (AVC) représentent, selon l’Organisation mondiale de la Santé (OMS), les causes principales des décès prématurés au XXIe siècle.
Ces données factuelles se sont accrues avec l’apparition de la pandémie du coronavirus (Covid19), qui a mis en avant le rôle crucial des professionnels de santé, du système sanitaire et des responsabilités individuelles dans la préservation de la vie et de la santé humaine, en particulier celle des plus vulnérables.
C’est ainsi que la Fédération mondiale du coeur (WHF) a choisi pour thème “Le Coeur pour vaincre les maladies cardiovasculaires” (Use heart to beat CVD), en vue de célébrer l’édition 2020 de la Journée mondiale du cœur.
“Nous ne savons pas quelle sera l’évolution de la pandémie à l’avenir, mais nous savons que prendre soin de notre cœur en ce moment est plus important que jamais”, a écrit la WHF sur son site internet à cette occasion.
D’après le rapport conjoint publié le 22 septembre 2020 par l’OMS, la WHF et l’Université de Newcastle (Australie),1.9 million de personnes meurent chaque année de maladies cardiaques provoquées par le tabac.
Un décès sur 5 dus à une maladie cardiaque est lié au tabagisme, avertissent les auteurs du rapport, qui invitent instamment tous les fumeurs à renoncer au tabac.
Il suffit de quelques cigarettes par jour, de tabagisme occasionnel ou d’exposition à la fumée secondaire pour que le risque de maladie cardiaque augmente, mettent-ils en garde, expliquant qu’un arrêt de tabac “immédiat” diminue de 50% le risque de développer une maladie cardiaque au bout d’un an.
En plus des risques du tabagisme sur la santé du cœur, la consommation excessive du sel peut conduire ou contribuer à l’hypertension et à l’élévation de la pression sanguine et augmente fortement le risque de maladie cardiaque et d’AVC.
La principale source de sodium dans l’alimentation reste pourtant le sel, souligne l’OMS, qui ajoute que dans bien des pays, 80% des apports en sel proviennent d’aliments transformés comme le pain, les fromages, les sauces en bocaux, les viandes fumées et les plats prêts à consommer.
Pour sa part, le sous directeur général de l’OMS en charge du Groupe Maladies non transmissibles et santé mentale, Oleg Chestnov, a signalé que la réduction des apports en sel est le moyen le plus efficace dont disposent les pays pour améliorer la santé de leur population.
Il a néanmoins incité l’industrie alimentaire à collaborer étroitement avec l’OMS et les gouvernements nationaux pour réduire graduellement la teneur en sel des produits alimentaires.
Toujours selon l’organisation onusienne, l’hypertension peut elle aussi gravement endommager le cœur. “Une pression trop élevée peut entraîner une perte d’élasticité des artères, ce qui réduit le flux de sang et d’oxygène que reçoit le cœur”.
Cependant, sa réduction permet de prévenir les infarctus du myocarde, les accidents cardio-vasculaires, les lésions rénales, ainsi que d’autres problèmes de santé.
La consommation trop forte de sel ou de matières grasses saturées et d’acides gras trans, une faible consommation de fruits et de légumes, la sédentarité, la consommation de tabac et d’alcool, le surpoids ou l’obésité, sont des facteurs de risque de l’hypertension.
Dans la même veine, la WHF, à travers sa campagne éducative “Perio & Cardio”, sensibilise les patients atteints de maladies des gencives à la présence d’un “risque plus élevé de souffrir de maladies cardiovasculaires y compris l’infarctus du myocarde et les accidents vasculaires cérébraux”.
Elle invite toutefois à “gérer activement les facteurs de risque tels que le tabagisme, le manque d’exercice, l’excès de poids, la tension artérielle et un régime alimentaire élevé en graisses saturées et en sucres raffinés”.
Ces risques qui menacent le bien-être et la santé du cœur humain ont un coût considérable sur l’économie des pays, en particulier ceux à faible revenu ou intermédiaire.
Selon un rapport de l’OMS publié en 2018, les pays les plus pauvres de la planète pourraient gagner 350 milliards de dollars (US $) d’ici 2030 en développant leurs investissements dans la prévention et le traitement des maladies chroniques, comme les cardiopathies et le cancer, qui représentent un surcoût de 1,27 dollar (US $) par personne et par an.
Compte tenu de la particularité de cette année, caractérisée par la pandémie du coronavirus qui a mis l’accent non seulement sur les soins cardiaques, mais aussi sur les défis particuliers auxquels sont confrontés les pays, notamment le syndrome respiratoire aigu sévère-coronavirus-2 (SRAS-CoV-2), la WHF a pris la décision de tenir son 5éme sommet international en ligne, à travers des séminaires (Webinar) dénommés “Heart Talk”.
Ces séminaires accessibles au grand public, à partir du 08 octobre 2020, sur le site internet de la Fédération, offrent des webinars interactifs notamment sur la gestion des maladies cardiovasculaires à l’ère du Covid-19.
BledNews