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Le chef d’orchestre franco-marocain Mehdi Lougraida lance le 1er festival de musique classique de Ternay

Son rêve se réalise enfin. Les spectacles sont programmés pour ces 21 et 22 juillet.

C’est un projet vieux de 15 ans qui se réalise ce 21 juillet dans la commune de Ternay où le chef d’orchestre Mehdi Lougraida donnera son spectacle avec d’autres grands artistes. Dans cet entretien accordé à BledNews, la veille de ce grand jour, il parle bien sût de musique classique mais aussi de la nécessaire adaptation qu’elle devrait suivre sans oublier le Maroc, le pays d’origine de son père, où il rêve de monter un projet. 

 

BledNews: C’est la première fois que Ternay accueille un festival de musique classique. C’est un rêve d’adolescent qui se réalise? 

Mehdi Lougraida: Tout à fait.Cela fait 10 ou 15 ans que je pense et imagine ce festival. Au départ, je l’avais conçu avec ma maman. Je suis très fier aujourd’hui car j’ai continué notre  projet même si elle est partie en cours de route. Je suis d’autant plus comblé que de nombreuses personnes ont fédéré autour de cette idée comme la municipalité et la mairie, tous les bénévoles autour de nous, le bureau qui accompagne ce festival… et surtout les pouvoirs publics notamment le département et plusieurs villes, les donateurs également. Donc oui, c’est un rêve. Plusieurs amis vont jouer avec nous. C’est un grand moment pour moi et pour nous tous.

. On a l’impression que la musique classique perd de son public d’année en année. Est-ce vrai ou une simple illusion à l’heure des réseaux sociaux et du rap?

. ML:  Il y a effectivement un engouement moins important. En tant qu’artistes, notre rôle est aussi de former des jeunes et moins jeunes, les aider à comprendre la musique classique, à la ressentir. Je fais beaucoup de formations au Maroc et en Tunisie, où je rends les concerts interactifs ; notre rôle est aussi de changer notre façon de faire. Nous savons que la jeunesse est intéressée par d’autres chemins, je pense aux nouvelles technologies. Notre devoir est aussi de nous adapter et trouver de nouveaux moyens pour que ces jeunes trouvent leur place dans la musique classique. Je fais de nombreux projets avec des artistes de rap, de flamenco, de musique andalouse.. Il faut que la musique reste un vecteur qui unifie tous ces éléments. Il faut jeter des ponts et créer des choses communes. Il y a beaucoup de chefs d’orchestre qui veulent apprendre à diriger d’autres types de musique.

. Mehdi Lougraida en trois lignes

. ML: J’ai la chance de pouvoir collaborer et partager la scène avec de magnifiques artistes partout à travers le monde, rencontrer des orchestres qui m’accueillent bien. C’est toujours une joie immense de partager et de discuter d’art en général.

En trois mots, je dirais: les rencontres, le partage et l’émotion.

. Un événement similaire au Maroc, ce serait envisageable et à quelles conditions?

. ML: Ce serait pour moi un rêve. Il y a déjà deux fabuleux festivals au Maroc, un à Essaouira et un à Fès.

Un festival au Maroc avec les merveilleux musiciens marocains, ce serait extraordinaire. Il faudrait trouver des partenaires qui soutiendraient ce type de festival, un peu comme le schéma du festival de Ternay.

Bien plus qu’un rêve, un festival au Maroc, ce serait un honneur pour moi.

 

 

Propos recueillis par Amale DAOUD

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