Economie

Tourisme : Flou total autour de l’après Covid

A supposer que les Marocains aient à voyager cet été, comment organiseraient-ils leur séjour ? Où ? Les établissements seront-ils prêts pour les accueillir et dans quelles conditions ?

C’est le flou total chez les opérateurs touristiques autour de la reprise et des mesures de relance que l’Etat compte mettre en place. Alors que la date du 10 juin approche à grands pas, annoncée comme date du début du déconfinement, aucune annonce officielle n’est faite quant à un agenda de reprise à l’instar de ce qui s’est fait dans d’autres pays.

 

Pourtant, cet agenda s’avère nécessaire pour permettre aux opérateurs du secteur de s’organiser en conséquence. La situation d’après Covid est inédite. Elle ne ressemble à aucune autre crise autant par son ampleur que par sa nature. Jamais les établissements hôteliers, restaurants, cafés…n‘ont été obligés de fermer les portes pendant presque 3 mois. Jamais ces mêmes établissements ne sont sommés de rouvrir en respectant des règles précises auxquelles il est indispensable de se préparer. Toutes les crises précédentes, aussi importantes soient-elles, n’avaient engendré que des pertes financières. Celle du Covid 19 a bien sûr été une catastrophe sur le plan financier mais pas seulement. Elle implique une nouvelle organisation à laquelle les opérateurs doivent s’adapter pour pouvoir exercer à nouveau.

Cette nouvelle organisation a nécessité la mise en place de plans précis, d’annonces claires à la profession, de mesures adéquates d’assistance et d’aide aux opérateurs.

C’est cette absence et manque total de communication de la part des autorités de tutelle (ministère du tourisme) que les opérateurs décrient. « L’absence d’annonce datée de reprise commence à peser de tout son poids sur les opérateurs qui tardent à être fixés dans le temps », déclare Abdellatif Kabbaj, président de la Confédération Nationale du Tourisme (CNT) dans une lettre ouverte. « Un hôtel a besoin d’un délai d’une vingtaine de jours pour se préparer et préparer ses équipes pour ouvrir. Nous avons besoin d’une réponse précise aux appels que nous lançons pour rassurer le secteur et, du coup, permettre à nos employés de retrouver leur activité». De surcroît, fait-il remarquer, précipiter l’annonce d’ouverture du jour au lendemain, comme ce fut le cas pour les cafés et les restaurants à qui on a demandé d’ouvrir du jour au lendemain, ne peut s’appliquer à des structures aussi lourdes comme les entreprises hôtelières et autres », explique-t-il.

Il n’est d’ailleurs pas le seul à pâtir de ce mutisme gouvernemental.

A supposer que les Marocains aient à voyager cet été, comment organiseraient-ils leur séjour ? Où ? Les établissements seront-ils prêts pour les accueillir et dans quelles conditions ?

Les mêmes questions demeurent entières du côté des marchés émetteurs qui enregistrent déjà des intentions de voyage.

Mais tant qu’aucune visibilité n’est donnée, aucune action ne pourrait être entreprise. Qu’il s’agisse de relance du tourisme national ou de tout autre type de tourisme.

A.D

 

 

 

 

 

 

 

 

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