A l’occasion de la Journée internationale des droits des femmes, le Conseil supérieur de la communication audiovisuelle (CSCA) a décidé de mettre en exergue les relevés du temps d’intervention des personnalités publiques féminines dans les journaux d’information et les émissions d’intérêt général sur les radios et télévisions publiques et privées.
La diffusion de ces relevés «a pour objectif de sensibiliser toutes les parties prenantes, à l’inégalité hommes-femmes en matière de temps de parole dans les médias et à la faible évolution de la représentation des femmes dans l’espace public médiatique», indique la HACA dans un communiqué.
La publication de ces relevés montrant que le temps de parole des personnalités féminines ne dépasse guère 15% du temps global des interventions des personnalités publiques, a également pour objectif de contribuer au débat public sur les enjeux de la juste représentation médiatique des femmes et leur visibilisation dans différents domaines d’expertise.
«Le CSCA n’a eu de cesse de relever que cette juste représentation est un moyen de légitimation de la présence des femmes dans l’espace public et de promotion de leur leadership. Il est établi en effet que cette visibilisation est susceptible de favoriser l’engagement des femmes dans l’intérêt public, et de faciliter l’appropriation sociétale des principes et valeurs de citoyenneté et d’égalité», poursuit le communiqué, qui note que «malgré quelques progrès réalisés en la matière, de nombreux plafonds de verre persistent, parfois malgré la mobilisation des médias ce qui entrave l’autonomisation politique et sociale des femmes».
Le Conseil annonce ainsi la publication d’un «relevé spécifique consacré à la prise de parole des personnalités publiques féminines», adressé par la HACA à plusieurs organisations actives dans le domaine politique et de droits de l’Homme. «Les médias ne sont pas un simple miroir qui reflète la réalité ; ils sont des acteurs du changement social puisqu’ils contribuent grandement à la fabrication de l’imaginaire collectif. En garantissant une représentation équitable des femmes, ils contribuent à faire évoluer les comportements dans l’intérêt général de la société marocaine et en faveur du développement démocratique, économique et social du pays», conclut le communiqué.
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