La chambre criminelle de première instance près la Cour d’appel de Fès a condamné à un an de prison ferme, Abderrafie Zouiten, à la tête de la direction de la Fondation Esprit de Fès, qui organise le Festival de Fès des musiques sacrées du monde. Il a été reconnu coupable de dilapidation de fonds publics.
Il devra également verser une amende de 20 000 dirhams. Dans le cadre de la même affaire, Faouzi Skali et Abdelkader Ouazzani, anciens directeurs du festival, ont été condamnée à la même peine, assortie de la même amende.
Abderrafiie Zouiten et Faouzi Skalli envisagent de faire appel.
D’autres responsables de la gestion du festival ont également écopé de peines de prison ferme. Parmi eux, Abdellah Zahir et Mina Asmouni ont été condamnés à 10 mois de prison et à verser une amende de 2 000 DH chacun pour faux en écriture privée. Des traiteurs qui ont précédemment été en contact avec le festival ont également été jugés. Huit autres personnes, initialement poursuivies, ont été acquittées et innocentées des faits qui leur ont été reprochés.
Les enquêtes ont montré que des procès-verbaux de l’assemblée générale et du conseil d’administration de la fondation, le 25 novembre 2015, ont été falsifiés. Fin 2016, un rapport de contrôle financier de l’institution a indiqué un déficit injustifié de plus 6 millions de dirhams. Le directeur du festival et son prédécesseur envisagent de faire appel de ce verdict.
Le quotidien Assabah a rapporté que la chambre criminelle allait «traiter séparément les dossiers d’un travailleur occasionnel, qui ne s’est pas présenté au procès, et d’un homme d’affaires et ancien président du Conseil régional de tourisme de Fès, également absent pour raisons médicales».
L’affaire a été révélée à la suite d’une plainte déposée par trois anciens membres de la fondation, selon lesquels l’argent de l’institution aurait servi à affréter un avion pour le directeur du festival et sa fille, de Fès à Milan (Italie), pour une valeur de 46 000 euros.