Le tribunal social de Huelva en Espagne a acquitté un homme d’affaires espagnol, qui était poursuivi pour licenciement abusif de quatre saisonnières marocaines.
Les saisonnières marocaines, arrivées en Espagne en vertu d’un accord signé entre le gouvernement marocain et son homologue espagnol, ont déclaré lors du procès que la résiliation de leur contrat de travail en juillet 2018 relevait du licenciement abusif. Le tribunal vient de rejeter leurs demandes de réparations de dommages. La justice espagnole a considéré qu’«il n’y a pas de comportement répréhensible attribué à l’entreprise», et affirme que les saisonnières «n’ont pas fondé leur propre récit sur des faits avérés (…), et leurs déclarations sont contradictoires».
Dès le début de l’affaire, l’entreprise avait défendu la légalité de sa décision de mettre fin à la relation de travail avec ces saisonnières marocaines en évoquant des raisons économiques : la baisse de la production de fruits. Les quatre saisonnières marocaines avaient porté plainte contre un Espagnol, qui dirige ladite ferme située à Mugir et appartenant à l’entreprise, l’accusant d’agression et d’abus sexuel à leur encontre, entre avril et mai 2018. L’intéressé a été arrêté fin mai 2018, avant qu’il ne soit décidé de le poursuivre en état de libération. En février dernier, le procureur avait exigé qu’il soit condamné pour quatre ans et demi de prison, avec une amende à payer aux victimes, en estimant que l’accusé «a abusé de sa position» et a exploité la «vulnérabilité» de ces saisonnières.
C’est donc un revirement de situation. L’homme en question vient d’être acquitté.
BledNews