Deux chercheurs belges ont réalisé une étude sur la discrimination ethnique sur le marché du logement locatif en Belgique entre octobre 2019 et mars 2020. La discrimination est visible et touche en premier lieu les belgo marocains, nettement plus discriminés que les Congo belges, autre forte communauté étrangère en Belgique.
La discrimination à l’égard des candidats locataires belgo-marocains a presque doublé depuis le confinement sanitaire.
Deux professeurs du département de sociologie de la Vrije Universiteit Brussel, Pieter-Paul Verhaeghe et Abel Ghekiere ont réalisé une étude sur la discrimination ethnique sur le marché du logement locatif. L’objectif était de voir dans quelles mesures les communautés étrangères étaient victimes de discrimination dans leur recherche de logement.
Réalisée entre octobre 2019 et mars 2020, l’étude a consisté à répondre aux annonces immobilières existantes avec deux candidats locataires fictifs : une personne test avec un nom à consonance marocaine ou congolaise et un profil dit «de contrôle» avec un nom à consonance belge.
Les résultats ont montré que les Belgo-marocains étaient discriminés par les agents immobiliers dans 20% des cas, tandis que les Congolais-Belges l’ont été dans 17% des cas.
Si cette discrimination n’est pas nouvelle (elle a été à plusieurs reprises décriée par plusieurs activistes associatifs et politiques), elle a néanmoins doublé pendant le confinement. Les interrogatoires menés au cours de la pandémie ont montré que toutes les réponses étaient négatives pour les personnes d’origine étrangère dans sa recherche de logement locatif.
La discrimination touchant les Maroco-Belges a presque doublé, passant de 20% à 36%, précise l’étude.
BledNews