Trois Marocains condamnés à 8 ans de prison pour terrorisme en Espagne
Ils sont accusés d'activités de recrutement et d'endoctrinement djihadistes.
La chambre criminelle du tribunal national de Madrid a condamné trois Marocains à huit ans de prison pour leur implication dans des activités de recrutement et d’endoctrinement djihadistes.
A titre de double peine, ils héritent également du régime de probation (six ans), après avoir purgé la peine principale. Il a été confirmé qu’ils appartenaient à un groupe radical qui recrutait des adhérents via internet et d’autres moyens, pour former des combattants prêts à commettre des actes terroristes dans les zones de conflit au Moyen-Orient dans la région Mena et sur le territoire espagnol.
La Chambre criminelle du Tribunal national de Madrid a donc condamné les trois ressortissants marocains à 8 ans de prison pour le délit d’intégration dans une organisation criminelle, visé aux articles 571 et 572.2 du Code pénal espagnol et européen. La plainte a été déposée par le ministère public, qui a inculpé les condamnés d’une série de crimes extrémistes commis pendant leur séjour au « Hizb Attahrir Al Islami », une organisation islamiste radicale basée à Barcelone, qui a des liens avec des groupes terroristes en Moyen-Orient.
Il a été constaté qu’ils recrutaient de nouveaux membres via internet et des réunions clandestines, au cours desquelles ils endoctrinaient de nombreuses personnes dans l’idéologie djihadiste, qui vise à imposer un califat universel par la violence. Son but était de former des combattants prêts à combattre en Syrie, et même en Espagne. La défense a rejeté les accusations et a demandé à la Cour de révéler l’identité des plaignants, car leur anonymat viole le droit à une défense efficace consacré par l’article 24 de la Constitution espagnole. En vain puisqu’après une analyse approfondie, la Cour a fait un résumé de toutes les preuves recueillies, qui comprennent des rapports de police, des appareils électroniques saisis et la déclaration d’un témoin protégé, qui faussent la présomption d’innocence des accusés.
La Cour conclut qu’étant donné que les prévenus sont condamnés pour un délit d’appartenance ou d’intégration à une organisation criminelle, prévu à l’article 572.1 du Code pénal, et que la peine prévue est de huit à quinze ans de de prison plus interdiction absolue, cette Chambre comprend tout à fait que la peine (minimale) de huit ans de prison doit être prononcée contre les accusés. En effet, c’est le minimum prévu par le précepte, puisqu’il n’y a pas de données particulièrement importantes et aggravantes dans l’affaire pour imposer une peine plus lourde. Aussi, sur la base de ce qui précède, la chambre criminelle du tribunal national de Madrid a décidé de condamner les accusés à 8 ans de prison et à un régime de probation de 6 ans, après avoir purgé la peine principale.
BledNews/MAP