
Des données récentes d’Eurostat révèlent que le volume des transferts personnels envoyés par les ménages résidant dans l’Union européenne (UE) vers des pays tiers a dépassé les 52 milliards d’euros l’année dernière. Ces chiffres confirment que la France a enregistré les flux sortants les plus importants, notamment vers le Maroc, pour un montant de 3,4 milliards d’euros.
Selon Eurostat, les transferts de fonds personnels depuis l’Espagne vers le Royaume du Maroc ont atteint environ 1,5 milliard d’euros en 2024. L’office note que le total des transferts envoyés depuis l’UE vers l’étranger a progressé de 6 % par rapport à 2023, année où ils s’élevaient à environ 49,2 milliards d’euros.
Les données indiquent également que les transferts personnels reçus par les ménages résidant dans l’UE ont atteint 14,8 milliards d’euros à la fin de l’année dernière, soit une hausse de 7 % sur un an. Les cinq dernières années ont d’ailleurs été marquées par une croissance significative de 51 % de la valeur des transferts vers l’étranger.
Toujours selon la même source, environ 57 % des flux sortants et 56 % des flux entrants — liés aux transferts personnels transfrontaliers et à la rémunération des salariés — ont été réalisés à l’intérieur même des frontières de l’Union. Cela s’explique par la libre circulation et l’intégration du marché du travail européen.
En revanche, les chiffres montrent que 97 % des flux sortants (transferts et rémunérations) depuis la Pologne et 92 % depuis l’Espagne se sont dirigés majoritairement vers des économies hors de l’Union européenne.
Par ailleurs, les Pays-Bas ont constitué la principale source de revenus pour les travailleurs polonais (3,5 milliards d’euros) et roumains (1,6 milliard d’euros). De plus, neuf pays de l’UE ont enregistré un excédent au titre des transferts personnels l’an dernier, les flux entrants dépassant les flux sortants ; la Croatie, la Bulgarie et le Portugal figurent en tête de ces pays.
Globalement, l’Allemagne arrive au premier rang des pays européens contributeurs aux flux sortants (transferts personnels et rémunération des salariés intra et extra-UE), représentant à elle seule 13 % du total. Elle est suivie par la France (11 %), puis par le Luxembourg et les Pays-Bas (10 % chacun).
Enfin, Eurostat précise qu’en 2024, la Suisse est restée la principale destination pour l’emploi des citoyens de l’UE hors de l’Union. Cela a généré d’importants flux de rémunérations vers l’UE, profitant notamment à la France (21,3 milliards d’euros), ainsi qu’à l’Allemagne et à l’Italie (près de 5 milliards d’euros chacune), ces pays bénéficiant largement de l’activité de leurs résidents sur le sol suisse.
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