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Tourisme: Nième polémique sur l’intégration des MRE dans les statistiques officielles

Des députés continuent à s'interroger sur la prise en compte des MRE dans les statistiques.

Lors de la présentation du budget sectoriel de son département devant la Commission des secteurs productifs à la Chambre des représentants, la ministre du Tourisme, de l’Artisanat et de l’Économie sociale et solidaire, Fatim-Zahra Ammor, a tenu à dissiper les interrogations exprimées par plusieurs députés concernant l’intégration des Marocains résidant à l’étranger (MRE) dans les statistiques officielles des touristes. La polémique est loin d’être nouvelle. 

Depuis plusieurs décennies, les Marocains s’interrogent sur la pertinence d’intégrer les statistiques des arrivées des MRE dans les chiffres officiels du tourisme. Le Maroc est loin d’être le seul à le faire. La ministre a clairement indiqué que le fait de comptabiliser la diaspora marocaine ne relève pas d’une spécificité nationale, mais s’inscrit dans un cadre méthodologique international solide, adopté par l’Organisation mondiale du tourisme (OMT). Selon elle, il s’agit d’une reconnaissance du rôle structurant que joue la communauté marocaine installée à l’étranger dans la dynamique du secteur. Elle a rappelé que, depuis près de vingt-quatre ans, les MRE représentent entre 46 % et 54 % du volume total des arrivées touristiques au Maroc. À ce titre, elle a souligné que toutes les grandes destinations touristiques à travers le monde appliquent la même règle en intégrant leur propre diaspora dans leurs statistiques.

Pour étayer ses propos, Fatim-Zahra Ammor a cité l’exemple de pays comme la France ou le Portugal, qui incluent également leurs ressortissants établis à l’étranger parmi les touristes. Elle a précisé que, dans certains cas, la diaspora dépasse même en nombre les visiteurs étrangers. La ministre a ensuite évoqué son ambition d’atteindre le seuil des 20 millions de touristes, tout en reconnaissant que cet objectif demeure modeste comparé à d’autres destinations comme l’Espagne, qui avait franchi cette barre dès 1970 grâce à une stratégie d’investissement soutenue et durable dans le secteur.

Abordant ensuite le dossier du tourisme interne, la ministre a souligné l’importance stratégique de ce segment, qui représente près de 30 % des nuitées enregistrées dans les établissements hôteliers classés. Elle a assuré que son département est pleinement conscient des contraintes qui freinent ce marché, notamment le manque d’offres adaptées et suffisantes pour répondre à la demande des voyageurs marocains.

 

 

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