Selon le dernier observatoire du secteur, le nombre de dossiers de réservation (forfaits ou hébergements seuls) a diminué de 8% cet été sur un an, dont -10% en août. Toutes les destinations sont concernées et certaines s’écroulent, à l’image du Maroc, indique la même source.
Plusieurs facteurs semblent avoir plombé les envies de déplacements des Français. Entre l’incertitude politique et géopolitique, la baisse du pouvoir d’achat et des prix en hausse, cet été 2025 n’a pas été bon pour EdV, l’organisation de représentation des entreprises du voyage en France. Selon le dernier Observatoire EdV-Orchestra, le nombre de dossiers (un ou plusieurs voyageurs ayant réservé des séjours forfaitaires ou juste l’hébergement) a diminué de 8,2% par rapport à l’été 2024.
Toutes les zones sont concernées. Le long-courrier recule de manière importante avec 16% de dossiers en moins. “Bien que le panier moyen progresse fortement (+13%), traduisant une nette hausse des prix, cette évolution ne suffit pas à compenser la baisse de la demande: le volume d’affaires recule encore de -5%”, souligne l’observatoire. Le moyen-courrier fait un peu mieux avec un volume d’affaires en baisse de -7% et une diminution du nombre de dossiers de -9%, malgré un panier moyen en hausse de +3%.
Les destinations traditionnelles ont souffert: l’Espagne et la Grèce sont en net recul en nombre de dossiers (-12 et -11% sur un an). Même tendance pour le Maroc (-21%), la Tunisie (-11%) ou encore l’Italie (-5%). Des destinations phares du long-courrier sont également en repli: les Etyats-UNis (-7%), Maurice, et encore davantage la République Dominicaine (-31%). Quelques destinations comme l’Égypte, le Canada ou les Pays-Bas ont toutefois connu une progression. La France résiste, le nombre de dossiers reculant de 5% tandis que l’augmentation du panier moyen (+2%) limite la baisse du volume d’affaires (-4%).
De manière globale, le panier moyen progresse légèrement (+2%, à 2.093 euros), “mais cette évolution ne parvient pas à compenser la diminution du nombre de départs”, soulignent les entreprises du voyage.
“L’été 2025 a été marqué par une diminution des départs, particulièrement en août. Cette évolution traduit un comportement d’achat plus tardif et plus sensible à la question du pouvoir d’achat de la part des voyageurs” commente Valérie Boned, présidente des Entreprises du Voyage. Du côté de l’arrière saison, ce n’est pas vraiment mieux puisque la filière observe à date des prévisions de départs en septembre en baisse de 6% par rapport à 2024, avec un impact plus fort sur le long-courrier (-15%).
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