C’est dans un contexte général des plus inédits et surtout des plus complexes, qu’un appel à la mobilisation a été lancé aux professionnels par l’Office National Marocain du Tourisme. L’événement Tourism Marketing Days de ce mardi 27 octobre devrait permettre un échange sur la situation actuelle et surtout de voir comment approcher l’amorce d’une relance.
Tâche bien complexe et difficile mais pas impossible : fédérer et mobiliser l’ensemble des acteurs de la filière tourisme pour pouvoir, dans le contexte actuel, positionner la marque tourisme Maroc sur l’échiquier mondial du tourisme. Le directeur général de l’Office National Marocain du Tourisme, Adel El Fakir, y croit dur comme fer. L’Office organise ce mardi 27 octobre, la deuxième édition des Tourism Marketing Days pour «mobiliser les professionnels autour des enjeux de la reprise ». Cette seconde édition, qui se tiendra dans un format adapté de semi-présentiel, épidémie oblige, sonne surtout comme l’expression d’une réelle volonté de faire avancer les choses, même si le contexte mondial et sanitaire est loin d’appeler à l’optimisme.
Et pour cause. La France, notre principal partenaire, premier marché émetteur sur la destination Maroc, assiste à un rebond de l’épidémie sans précédent. Une augmentation du nombre de contaminés de 40% au cours de cette dernière semaine et un mois de novembre « où les morts seront plus nombreux», selon Jean Castex, le premier ministre français.
Plusieurs pays européens ont annoncé de nouvelles restrictions. Les Irlandais sont reconfinés pour six semaines. Le Pays de Galles et 150.000 Portugais seront également confinés. Les Tchèques sont partiellement reconfinés. En Italie, la Lombardie et la Campanie ont mis en place un couvre-feu depuis 23h ce jeudi 22 octobre.
Cette situation sanitaire entraîne d’abord un manque total de visibilité, ennemi des prévisions économiques.Les experts du monde entier, les plus réalistes, préfèrent pour l’heure tempérer face à ces incertitudes. Mais tempérer ne signifie aucunement verser dans l’immobilisme.
Bien au contraire. La crise est aussi un moment de remise en question et doit permettre de repenser une stratégie pour mieux affronter un avenir où les règles seront quasi-certainement différentes de celles qui ont prévalu jusqu’à présent.
Réfléchir pour repenser certains modèles, s’adapter aux contextes futurs, se repositionner ou positionner différemment sa marque dans un environnement international exacerbé par la crise.
Dans ce marasme actuel, le Maroc est bien entendu touché de plein fouet. Bien plus que d’autres pays qui disposent de plus de ressources. Mais il est aussi bien placé pour comprendre que mettre en place dès à présent la relance passe par la mobilisation de ses hommes. A l’ONMT, on est particulièrement conscient du fait que « rehausser le moral » est une condition sinequanone pour faire bouger les choses.
Car l’industrie du Voyage, quoique très sinistrée, sera probablement celle où la reprise sera la plus forte.
Amale DAOUD