Maroc

Marocains bloqués à l’étranger et inhumation des corps :

Nezha El Ouafi interpelée au Parlement

 Les questions d’actualité concernant les Marocains bloqués à l’étranger et le rapatriement des corps de Marocains ont été au cœur de la séance parlementaire de ce mercredi 15 avril. La ministre déléguée en charge des MRE, Nezha El Ouafi, a abondé dans le même sens que le chef du gouvernement. Il ne faut donc pas s’attendre à ce que les Marocains bloqués arrivent au Maroc avant ramadan. La priorité est de préserver la santé des citoyens de la Nation.

 La question alimente abondamment les débats ces dernières semaines. Les Marocains bloqués à l’étranger pourront-ils être rapatriés, à l’instar de ce qu’ont fait d’autres pays pour leurs ressortissants ?

La décision de fermer les frontières, excellente par ailleurs, a pris de court de nombreux Marocains qui se trouvaient à l’étranger pour différentes raisons. Sur la page Facebook de ces Marocains, leur nombre est estimé à 20.000. Ils seraient un peu plus de 16.000 dit-on au Maroc. Une chose est sure : ils sont nombreux à être bloqués, beaucoup en Europe, en France particulièrement : 4400 en France, 1400 en Espagne, 800 en Belgique, 1400 en Espagne. Il y en aurait également 1800 en Turquie et 700 aux Émirats Arabes Unis.

L’annonce du prolongement du confinement en France jusqu’au 11 mai et surtout celle de la fermeture des frontières hors-européennes a ravivé les tensions au sein de cette communauté qui ne cesse de lancer des appels pour que le Maroc puisse les rapatrier. Ajoutons à cela l’arrivée du ramadan dans une dizaine de jours. Omar Balafrej, député au parlement marocain, n’a d’ailleurs pas manqué de rappeler que tous ces Marocains demandent à être éclairés sur leur probable retour au Maroc notamment avant le mois de ramadan. Ce dernier a insisté sur la nécessité de communiquer davantage avec cette population et lui expliquer quelles seront les possibilités à envisager dans le futur.

Autre question sur laquelle Nezha El Ouafi a été interpelée, celle du rapatriement des corps et de leur inhumation. La ministre déléguée a abondé dans le même sens que le chef du gouvernement, Saad Eddine El Othmani. Il s’agit avant tout de défendre et préserver la santé des citoyens marocains. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle la décision de fermer les frontières a été prise très tôt sur Instructions de Sa Majesté Le Roi.

Sachant que les premiers cas de coronavirus au Maroc ont tous été importés et que la proportion des personnes atteintes par le virus à l’étranger n’est pas connue puisque la majorité est asymptomatique et que les tests de dépistage ne sont pas effectués à grande échelle, le retour de ces Marocains demeure pour le moment improbable. Du moins dans l’immédiat. La situation est qualifiée d’exceptionnelle et donc la mesure reste un problème relevant de la souveraineté nationale et de l’intérêt suprême de la Nation.

Mais l’ensemble de ces Marocains ont été pris en charge par les ambassades et consulats des pays d’accueil. Des instructions fermes ont été données dans ce sens et les représentations diplomatiques travaillent d’arrache-pied pour résoudre les problèmes des Marocains bloqués dans leur pays.

Pour le rapatriement des corps, le problème reste également entier et le rapatriement des dépouilles n’est lui aussi pas à l’ordre du jour. Il faudra donc patienter aussi dans ce cas de figure. Il s’agit là aussi de préserver la santé des citoyens marocains. Pour information, le premier cas d’un patient décédé transmettant le coronavirus à un médecin légiste vient d’être signalé en Thaïlande. Le médecin légiste a été infecté à Bangkok et est décédé peu de temps après. Il s’agit, selon des scientifiques, du premier cas de transmission du Covid-19 par un cadavre. Du jamais vu jusqu’à aujourd’hui.

Dans le flou depuis des semaines concernant la transmission ou non du Covid-19 par un cadavre, les chercheurs mettaient malgré tout en garde.

Là encore, pour les personnes ne disposant d’aucune assurance, le ministère délégué prend en charge l’ensemble des frais pour l’inhumation des corps. Ces corps pourront être rapatriés une fois la crise sanitaire dépassée.

Ces deux situations sont difficiles à vivre. Aussi bien les Marocains bloqués que leurs familles, les familles et proches des personnes décédées à l’étranger vivent tragiquement l’éloignement.

 

 

Amale DAOUD

 

 

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