Il n’en est pas à son premier coup de gueule et certainement pas à son dernier. L’humoriste Yassine Belattar est connu pour son franc-parler. C’est lui qui a claqué la porte des médias télévisés où il travaillait pour dénoncer les campagnes anti-musulmans qui sont menées au sein des rédactions françaises. Depuis, il en parle dans ses spectacles et cartonne sur scène.
Ce lundi 21 septembre, Yassine Belattar est en colère. Et, comme à son accoutumée, il l’exprime, non pas sur scène cette fois-ci mais sur les réseaux sociaux. Il commence la semaine en annonçant qu’il ne « viendra plus à votre société du spectacle », (dixit Yassine Belattar qui cite Guy Debord). Il ajoute «je préfère rester sur scène qui est le seul lieu paisible où nous pouvons parlers sans jugement. Je découvre que la parole la plus raciste et la plus décomplexée ne se trouve même plus au siège du RN mais bien sur les plateaux.
Ils sont de droite ou de gauche même syndicaliste à être plus raciste que les fachos de tradition. ».
Dénoncer le racisme antimusulman de la société française, Yassine Belattar le fait depuis de longues années. Il est même allé jusqu’à claquer la porte de BFM. Il ne cesse depuis de monter au créneau, véritable défenseur d’une société diverse qui promeut l’égalité des chances entre tous… Il va plus loin. «Votre casting de chroniqueurs a le talent de dire quotidiennement des folies qui ne font que creuser le fossé entre les français.Si vous donniez un euro à chaque fois que vous parliez des musulmans, on pourrait rénover toutes les mosquées de France », dit-il en expliquant son refus. «J’ai arrêté les débats, car il n’y a plus de débats possible quand on est entouré de gens inconscients. Quand une femme voilée vient au Sénat, qu’elle est dans son droit et que quasiment tous les médias vous font croire le contraire c’est qu’il y a un souci majeur. Vous pouvez tordre la vérité, mais pas notre morale».
« Seuls les artistes ont les moyens de remettre la vérité au bon endroit » déclare Yassine. Il en profite pour parler de ce qu’il aime faire, monter sur scène. Mais il monte sur les planches aussi pour dénoncer. Dénoncer les discriminations, le racisme antimusulman, la vie dans les banlieues, l’opinion publique… Et il sait bien le faire.
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