Maroc

Le séisme d’Al Haouz a coûté 3 milliards de dirhams

C'est ce que révèle une étude publiée par le Policy Center for the New South au Maroc.

Une étude publiée par le Policy Center for the New South au Maroc conclut que le séisme qui a frappé la région d’Al Haouz en septembre dernier a coûté une perte économique d’environ 0,24% du PIB en 2023, soit environ 3 milliards de dirhams.

L’étude, réalisée en anglais par 6 experts marocains et étrangers, parue il y a quelques jours sous le titre « Évaluation des impacts économiques du séisme d’Al Haouz : stratégie de dégâts et de reconstruction », indique que l’activité économique dans la zone Marrakech-Safi a diminué de 1,3% l’année dernière, tandis que la province d’Al Haouz a généré environ 10,2% du PIB régional.

Le séisme du 8 septembre, classé comme le plus violent au Maroc depuis plus d’un siècle, a fait 3 000 morts, plus de 4 000 blessés et environ 60 000 habitations endommagées.

Selon l’étude, le tremblement de terre « a été une tragédie humaine avec des pertes économiques modérées, notamment au niveau macroéconomique, qui incarne la nature résiliente de l’économie marocaine après la catastrophe naturelle ».

L’étude du Policy Center for the New South est la première à estimer l’ampleur des pertes de cette catastrophe naturelle. Même la Banque du Maroc n’a pas communiqué de chiffres prévisionnels et s’est contentée d’indiquer dans un communiqué à l’issue de son conseil d’administration à la fin de l’année dernière que « le bilan du séisme d’Al Haouz est lourd en termes de pertes humaines, mais ses répercussions sur l’économie sera probablement faible ».

La province d’Al Haouz arrive en tête de liste des régions les plus touchées avec environ 53% de la perte économique totale, soit l’équivalent de 1,2 milliard de dirhams, suivie par la province de Taroudant avec une perte estimée à 739 millions de dirhams, tandis que les provinces de Chichaoua , Marrakech, Ouarzazate et Azilal ont subi ensemble une perte estimée à environ 305 millions de dirhams.

L’étude du centre de recherche a également abordé l’impact du programme général de reconstruction et de réhabilitation des zones sinistrées, auquel le Royaume a alloué 120 milliards de dirhams (représentant 8% du PIB) dans le but d’apporter une aide d’urgence aux familles et une aide financière pour construire des bâtiments endommagés. logements, reconstruire les infrastructures et développer les zones touchées, ainsi que renforcer l’activité économique dans les régions du Haut Atlas en général.

Selon les conclusions de ces experts, ce programme n’aura qu’un léger impact positif sur la croissance au niveau national, avec une moyenne de 0,03 point de pourcentage au cours de la période 2024-2028. Les zones touchées connaîtront quant à elles une croissance significative, quel que soit le financement, qui pourrait dépendre davantage de la réorientation des investissements publics plutôt que du recours à un endettement accru.

 

 

BledNews

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