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Marocains bloqués à l’étranger :

Sit-in, pression sur les réseaux sociaux…

 C’est un des dossiers les plus chauds de ces dernières semaines. Les Marocains bloqués à l’étranger font l’actualité. Quand le Maroc va-t-il les rapatrier ? Ce 11 mai 2020, la pression est montée d’un cran avec l’organisation de sit-in devant les représentations diplomatiques du Maroc à l’étranger. De Paris à Madrid en passant par Bruxelles, Milan ou Ankara, ils ont été des centaines à manifester pour que leur voix se fasse entendre.  

Ils ont été des centaines à se rendre devant les représentations diplomatiques du Maroc (ambassades ou consulats) pour exprimer leur « souhait de rentrer chez eux» et montrer encore une fois « l’urgence de la situation ». Le dossier des Marocains bloqués à l’étranger depuis la décision de fermer les frontières est une des tâches noires de la gestion de cette pandémie. La situation est certes inédite et le Maroc a opté pour la fermeture sine die de toutes ses liaisons avec l’étranger, dès qu’il a jugé utile de le faire pour « sauvegarder les citoyens marocains «  et éviter une propagation exponentielle du virus. La situation était d’autant plus urgente que le pays ne disposait pas des infrastructures médicales pour accueillir et faire face à une marée de personnes infectées, comme cela a été le cas dans les pays européens, où se trouvent la majorité de ces Marocains bloqués qui demandent aujourd’hui à ce qu’une solution soit trouvée pour leur rapatriement. Depuis, la situation a évolué. Le Maroc a mis en place des structures supplémentaires et les lits de réanimation sont, à en croire les déclarations officielles, disponibles. Si la crise sanitaire est bien entendu loin d’être dépassée (on observe même une recrudescence des contaminations ces derniers jours au point de parler de retardement du déconfinement prévu le 20 mai), les Marocains bloqués demandent à être rapatriés, à l’instar de ce qu’ont fait tous les pays à travers le monde. Malgré des frontières fermées, les états ont négocié la mise en place de ponts aériens destinés à rapatrier leurs ressortissants : France , Belgique, Tunisie…. Le Maroc a opté pour une autre voie: faire patienter ses ressortissants. Une partie d’entre eux sont pris en charge par les représentations diplomatiques. Et cela coûte cher à l’état : des hôtels ont été réquisitionnés et la prise en charge est totale.

Jusqu’à quand ? Nul ne sait pour le moment.

Pourquoi ne pas opter pour la mise en place de ponts aériens, à l’instar d’autres pays ? Rapatrier et mettre en isolement ? Aucune réponse là encore.Le chef du gouvernement, Salaheddine El Othmani, n’a donné aucune date lors de sa dernière intervention télévisée, ce qui a provoqué une réelle panique au sein de cette communauté.Ceux-ci s’en réfèrent au Roi, ultime recours pour que leur retour ait lieu. Sur la page facebook créée par ces Marocains, l’appel à Sa Majesté est lancé.

 

Amale DAOUD

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