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Suu Kyi déchue de son prix par Amnesty

Le parti de la dirigeante birmane Aung San Suu Kyi a appelé mardi ses concitoyens à “rester forts face à la pression internationale” au lendemain du retrait du prix d'”ambassadrice de conscience” attribué par Amnesty International à l’ancienne icône de la démocratie.

Estimant qu’elle avait “trahi les valeurs qu’elle défendait autrefois”, Amnesty a retiré lundi à Aung San Suu Kyi le prix que l’ONG lui avait attribué en 2009, à l’époque où elle était encore une dissidente admirée pour avoir tenu des années en résidence surveillée.

Amnesty International entend ainsi dénoncer les “multiples violations des droits de l’homme” observées depuis l’arrivée d’Aung San Suu Kyi à la tête du gouvernement birman en 2016, et notamment la crise, qualifiée par l’ONU de “génocide”, ayant poussé plus de 720.000 musulmans rohingyas à fuir depuis 2017 les exactions commises par des militaires birmans et des milices bouddhistes.

Les gestes symboliques se multiplient à l’encontre de la prix Nobel de la Paix 1991: le Canada et plusieurs villes britanniques, dont Glasgow, Edimbourg et Oxford, lui ont notamment retiré ses titres de citoyenne d’honneur et le Musée de l’Holocauste de Washington l’a privée de son Prix Elie Wiesel.

Aung San Suu Kyi est très critiquée pour son manque de compassion et d’action devant le sort réservé à la minorité rohingya par l’armée. Cette dernière nie toute exaction de masse.
AFP

 

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