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Risques pays : Le Maroc conserve sa note «B», la meilleure en Afrique du Nord

Le Maroc confirme ainsi sa position dans la région.

Selon le Risk Review Coface d’octobre 2025, le Maroc conserve sa note «B», un niveau traduisant un risque intermédiaire et confirmant sa position de pays le mieux noté d’Afrique du Nord.
Après un été marqué par des accords commerciaux et une montée progressive des droits de douane américains, l’économie mondiale affiche une étonnante résistance, selon Coface.
Coface vient de publier son Risk Review d’octobre 2025, intitulé «Le calme pendant la tempête». Cette publication trimestrielle actualise la carte mondiale des risques de crédit, qui couvre 160 pays. Elle s’appuie sur une analyse approfondie de données macroéconomiques, financières et politiques, afin d’évaluer le niveau de risque d’impayés auquel les entreprises sont exposées dans leurs activités internationales.
Dans un environnement mondial secoué par les tensions commerciales, sociales et politiques, ainsi que par la hausse des faillites d’entreprises et la fragilité de certaines économies, le Maroc conserve sa note de risque pays à «B», synonyme d’un niveau de risque intermédiaire. Pour mémoire, la grille Coface s’étend de «A1» (risque très faible) à «E» (risque extrême), et la note «B» est la cinquième sur huit niveaux, traduisant un risque d’impayés «assez élevé» pour les entreprises. Pour le Maroc, cette note s’explique essentiellement par la fragilité structurelle du tissu économique, constitué d’environ 90% de TPE, dont une grande partie opère dans l’informel. En dépit de cette situation, le Royaume reste le pays le mieux noté d’Afrique du Nord, devant l’Algérie, la Tunisie, la Mauritanie, l’Égypte (risque élevé) et la Libye (risque extrême). Il est, en outre, l’un des marchés les plus résilients du continent africain.

Selon Coface, l’économie mondiale a résisté aux chocs commerciaux du premier semestre 2025, notamment à la suite de la montée des droits de douane américains, dont le taux moyen s’établit désormais autour de 18%, contre 2,5% sous l’administration Biden.

Les entreprises ont su anticiper et absorber ces tensions, soutenues par des investissements massifs dans l’intelligence artificielle. Coface prévoit désormais une croissance mondiale de +2,6% en 2025, légèrement révisée à la hausse, puis +2,4% en 2026. Les États-Unis devraient continuer à mieux résister que prévu grâce à leur demande intérieure, tandis que la Chine poursuit son ralentissement et la zone euro reste atone, malgré un léger rebond attendu en Allemagne.

La solidité apparente de la croissance mondiale ne masque pas la réalité : les défaillances d’entreprises continuent d’augmenter. L’indice global progresse de 4% dans les économies avancées, avec des hausses particulièrement marquées en Europe (+11%) et en Asie-Pacifique (+12%), alors que l’Amérique du Nord reste stable. Si les politiques monétaires plus souples et les baisses de taux devraient offrir un répit en 2026, Coface appelle à la prudence face à la fragilité des entreprises, confrontées à des coûts persistants et à une demande encore incertaine. Les secteurs affectés par les défaillances ont varié selon les régions et les pays, mais le secteur de l’hôtellerie a contribué à la hausse dans plusieurs marchés clés, tandis que la construction est restée un facteur important en Allemagne, en Italie, en Espagne, en Australie et au Japon.

Pour le continent africain, Coface relève une amélioration des perspectives de croissance avec un rythme attendu de +4,1% en 2025 et +4,2% en 2026. Cette progression est attribuée à la baisse des prix des denrées alimentaires et de l’énergie, combinée à un affaiblissement du dollar, facteurs favorables à la consommation et à la réduction des pressions sur les comptes extérieurs. Malgré cela, les réserves de change demeurent sous pression pour plusieurs pays exportateurs de pétrole et de diamant, ainsi que pour ceux fortement dépendants des financements extérieurs. En ce qui concerne les droits de douane américains, à l’exception de l’Algérie (30%), de la Libye (30%), de la Tunisie (25%) et de l’Afrique du Sud (30%), les pays africains ont vu leur niveau passer à 10 ou 15%. L’impact économique sera marginal, car l’exposition aux États-Unis est faible pour la plupart des pays et de nombreux minéraux ont été exemptés.

BledNews

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