A l’initiative de l’association internationale Wafin Europe et de l’association DiverCité, une rencontre s’est tenue à Bruxelles autour d’une thématique de très grande actualité : le retour au Maroc pour les belgo-marocains. Devant un large public, des intellectuels, artistes, journalistes, politologues..ont apporté leurs éclairages sur la problématique du retour au pays d’origine.
Elle est loin d’être philosophique mais aurait pu l’être : la problématique du retour au pays d’origine, thème central de la rencontre-débât organisée à Bruxelles par les associations Wafin et DiverCité se pose avec une grande acuité ces dernières années. Depuis le Covid 19, les populations se sont retrouvées face à des questionnements majeurs exacerbés par la crise économique, mais pas que. « Le sentiment de ne pas appartenir pleinement à ce pays où l’on est pourtant né et où nous avons grandi s’est invité dans nos vies », témoigne Jamila, une belgomarocaine.
« La communauté marocaine en Belgique comme dans le reste du monde semble manifester un intérêt croissant pour le retour au Maroc », déclarent les orgaisateurs. Pour le moment, il n’existe pas de chiffre attestant de ce mouvement de départs et arrivées de part et d’autre mais l’observation laisse supposer que de part et d’autre, l’intérêt est croissant et que nombreux sont ceux à avoir franchi le pas. Changer de pays n’est guère chose aisée et même si l’envie est là, elle n’est pas toujours suivie par un passage à l’acte.
Dans la salle comble à Bruxelles, les différentes interventions ont relaté que cet attrait est motivé par les avancées économiques spectaculaires que connaît le Maroc et par la qualité de vie dans le pays.
Cette envie grandissante serait aussi motivée par la montée du racisme dans les pays d’accueil, les attitudes xénophobes au quotidien.
L’objectif de la rencontre était de débattre du sujet. Elle ne sera pas la seule rencontre que l’association Wafin organisera. L’association ambitionne de se repositionner à nouveau dans la sphère du débat public belge, et aspire à initier des débats de société, actuels et ciblés, à l’aune de cette époque complexe de poussées de différentes manifestations de rejet de l’autre.
Leila Amiri