Chroniques

Abdallah Stouky, l’homme inclassable

Noureddine Bousfiha

 

Abdallah Stouky est la représentation vivante de tout ce qui sonne juste. Il sait être, et sa finesse ne laisse personne indifférent.

Ce n’est pas un petit billet, même chargé de sens qui pourra témoigner de la chaude amitié qui me lie à cet homme du vrai. Un mot me vient tout de suite à l’esprit, le mot authentique. Abdallah Stouky est la représentation vivante de tout ce qui sonne juste. Il sait être, et sa finesse ne laisse personne indifférent. Même s’il met toutes ses ressources en jeu, ce qui reste enfoui est encore plus précieux. Témoin, apôtre, il sait réconcilier l’intelligence et l’intuition. Dans la constellation des figures de son temps, il passe pour un brûlot tranquille. Mais il occupe chez ses amis, une place de choix. Stouky a toujours su se préserver de tout tapage. Il reste violemment honnête, sûr de lui et de ses amitiés au long cours. De l’approcher m’a convaincu de la délicatesse avec laquelle il prend les choses et analyse les évènements. Son élégance humaine et sa santé d’esprit ne postulent que le bien avant tout. Or je ne saurais passer sous silence ce qui m’a toujours ravi et enchanté chez lui: son prurit iconoclaste et son goût de la mise à nu de soi et des autres. J’aime son langage sans déchet.
Quelles que soient les autres qualités dont la liste le gênerait, il y a son intelligence, la rigueur et la richesse de ses principes, ses humeurs, ses airs nonchalants qui dissimulent la pruderie de son âme. Stouky est inclassable, on ne saurait le mettre dans une case ou l’enfermer dans une autre. Il est simplement hors des écoles et des chapelles. Tel il est, lucide, modeste, alliant le talent et la patience. Il a pris du champ ces dernières années, mais il reste le compagnon de route dont on peut rêver. La dernière fois où j’ai eu l’occasion de le voir, c’était lors d’un colloque à Casablanca sur les positions, les rôles et les impacts des revues marocaines, des années soixante aux années quatre-vingt. Après nos travaux, nous nous sommes retrouvés dans un restaurant avec Abdallah Bounfour. Inutile de revenir sur ces retrouvailles magiques et les souvenirs éblouis que je leur dois. J’ai juré à moi-même qu’un jour je m’arrêterai à Rabat et sonnerai à sa porte pour qu’on reprenne la route. A très vite maestro! Tu mérites plus que quiconque, toute ma considération.

Abdellah-Stouky.

Stouky est inclassable, on ne saurait le mettre dans une case ou l’enfermer dans une autre. Il est simplement hors des écoles et des chapelles.

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