Grand suspense concernant la prochaine rentrée scolaire au Maroc. Si les pays européens ont déjà tranché et informé les parents d’élèves pour qu’ils s’organisent en conséquence, au Maroc, il faudra attendre fin août pour savoir…en principe.
Plus de doute concernant les dates de la prochaine rentrée scolaire. Ce sera le 7 septembre prochain, aussi bien pour les établissements publics que pour ceux relevant de la Mission Française au Maroc.
Ces derniers ont choisi de reporter la rentrée du 2 au 7 septembre, a fait savoir la conseillère de coopération et d’action culturelle, rattachée à l’Ambassade de France à Rabat.
La grande question concerne pour l’heure le mode d’enseignement pour lequel opteront ces établissements : les élèves iront-ils à l’école à plein temps (en présentiel), à mi-temps ou continueront-ils à apprendre à distance ?
C’est la conseillère de coopération française qui donne une réponse, non pas concernant le mode choisi, mais concernant la date à laquelle les parents d’élèves au Maroc devraient être fixés. Dans un courriel, elle explique en effet que ««les instructions officielles des ministères de l’Éducation nationale et de la Santé marocains devraient être publiées fin août et seront relayées aux établissements dans les meilleurs délais».
On voit mal comment les autorités sanitaires marocaines pourraient reporter la communication autour de la date vu que la rentrée est prévue le 1erseptembre pour les professeurs et une semaine plus tard pour les élèves.
Mais la problématique est autre.
Si la situation sanitaire est jugée critique et que le Maroc décide d’opter pour l’enseignement à distance, il faudra faire face à plusieurs problèmes d’ordre organisationnel et financier pour les parents (équipements, suivi des parents..). On a pu voir, au cours du dernier trimestre de l’année écoulée, tous les problèmes rencontrés par les parents et les établissements qui ont refusé de revoir les modalités de paiement des frais de scolarité. Les établissements relevant de la Mission Française figuraient parmi les plus exposés à cette problématique.
Si l’on opte pour un enseignement en présentiel, il faudra que les conditions sanitaires le permettent. L’évolution de la pandémie et les derniers chiffres ne semblent pas encourageants.
Reste le modèle à mi-temps. Les établissements sont-ils prêts à le mettre en place ? Celui-ci nécessite une organisation rigoureuse et surtout inédite. Si le gouvernement attend fin août pour faire ses annonces, les établissements d’enseignement auront-ils le temps de mettre en place ce système efficacement ?
A-t-on pensé à l’apprentissage des enfants?
Leila Amiri