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Reda Benjelloun prend la tête du Centre Cinématographique Marocain

Un homme de médias au service du 7e art

Figure de l’audiovisuel marocain, Reda Benjelloun a été nommé directeur du Centre Cinématographique Marocain (CCM). Il succède à Sarim Fassi-Fihri avec pour mission de renforcer le rayonnement du cinéma national et d’accompagner les grandes mutations du secteur.

Reda Benjelloun n’est pas un inconnu du paysage culturel marocain. Pendant plus de deux décennies, il a façonné la ligne éditoriale de 2M en tant que directeur des magazines et documentaires. Il a produit et accompagné de nombreuses œuvres à forte portée sociale et culturelle, donnant la parole à des créateurs engagés et à des thématiques longtemps marginalisées.

Une industrie en mutation

Sa nomination intervient à un moment clé pour le secteur. Le cinéma marocain connaît une visibilité croissante sur la scène internationale, avec des films primés à Berlin, Cannes, ou encore au FESPACO. Le défi désormais : structurer un écosystème encore fragile et créer un véritable “modèle marocain” de production et de diffusion.

Objectif : repositionner le CCM

Le Centre Cinématographique Marocain, créé en 1944, joue un rôle central dans la régulation, l’aide à la production, la gestion des autorisations de tournage et la promotion du cinéma marocain. Sous la direction de Reda Benjelloun, le CCM devra gagner en agilité, notamment face à la montée des plateformes numériques et aux nouveaux usages du public. Parmi les priorités évoquées en coulisses : la relance du fonds d’aide à la production, la simplification des démarches administratives et surtout le soutien accru aux jeunes réalisateurs. Une génération dynamique émerge, souvent formée à l’étranger, mais en quête de structures de soutien locales.

Autre enjeu stratégique : renforcer l’attractivité du Maroc en tant que terre de tournage. Grâce à ses décors naturels variés et à ses infrastructures (studios de Ouarzazate, techniciens qualifiés), le pays peut prétendre à devenir un hub cinématographique régional. Le CCM devra jouer un rôle de facilitateur auprès des productions internationales.

Un poste sous haute attente

Cette nomination est perçue comme un choix politique et culturel fort. Reda Benjelloun est attendu non seulement sur le plan de la gestion, mais aussi en tant que médiateur entre les aspirations des professionnels du secteur et les orientations publiques. Une mission délicate mais stratégique, à l’heure où la culture est appelée à jouer un rôle plus central dans le développement du pays.

Rachid El Oufir

 

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