“De plus en plus de Belgo-Marocains, bien établis en Belgique, choisissent de partir vivre et travailler au Maroc, attirés par les nouvelles opportunités économiques et un climat plus favorable”: c’est le constat fait ces derniers jours par plusieurs articles de la presse belge.
Ils sont jeunes, sont nés et ont grandi en Belgique, y travaillent.. mais veulent s’installer dans le pays d’origine de leurs parents, le Maroc. Ces dernières semaines, plusieurs articles de la presse belge parlent de ce qu’ils appellent un phénomène. Ils précisent toutefois qu’il est nouveau et qu’il a été constaté cet été.”Certains expliquent qu’en Belgique, ils se sentent bloqués et parfois même discriminés notamment au boulot”, explique la rtbf dans un article.
D’autres rétorquent que “ces articles ont oublié de parler du racisme qui grandit et qui est à l’origine de ce souhait de partir s’installer ailleurs”. .
Aucune statistique n’est cependant disponible pour quantifier ce que l’on appelle un phénomène, si phénomène il y a. S’agit-il de quelques cas éparses qui veulent vivre une expérience avant de se décider pour une installation définitive ou d’un mouvement massif? Aucun chiffre ne peut étayer pour l’heure ces propos.
Néanmoins, le phénomène reste minoritaire. Ces jeunes qui expriment ce désir sont attirés par les nouvelles opportunités qu’offre le pays. “Le pays avance, nous le voyons à chacun de nos voyages”, affirme Amina L. Sa fille, fonctionnaire bien établie à Bruxelles avec époux et enfant, va faire le pas de s’installer à Marrakech pour y monter “son propre business”, un choix que Amina a un peu de mal à comprendre. “Quitter un emploi stable en Belgique pour une aventure au Maroc”… Mais cela ne dissuade aucunement sa fille. de nombreux autres belgomarocains sont en train de faire le même chemin.
Ces derniers veulent fuir la morosité ambiante en Belgique et surtout ce racisme qui monte, monte. “Je ne veux pas que mes enfants grandissent dans une atmosphère raciste où la différence est rejetée”, clame une jeune maman belgo-marocaine.
Le retour, un phénomène? Wait and see.
Leila Amiri
