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Marouane Bakhti raconte une jeunesse française dans “Comment sortir du monde”

Il s'appelle Marouane Bakhti. Encore peu connu, il vient de publier en France "Comment sortir du monde", un poignant témoignage sur la jeunesse à travers sa jeunesse.

A 26 ans, Marouan Bakhti révèle avoir “des choses à dire”. C’est une des phrases que l’on retrouve dès le début du livre de ce jeune journaliste dont les parents sont originaires du Maroc. Né à Nantes, il s’installe à Paris. Il a choisi d’écrire pour peut-être se libérer, lui qui a longtemps caché son homosexualité.

Il fait le portrait d’une jeunesse de France à travers le personnage d’un garçon, “fils d’un Arabe et d’une fille d’ici”. Marouane Bakhti a 26 ans aujourd’hui. Né à Nantes, il passe son enfance à la campagne où il cache son homosexualité qu’il découvre très jeune. Il fuira Nantes pour Paris où il espère trouver une liberté qui lui permettra de vivre pleinement son orientation sexuelle.

Dans ce livre, Marouane Bakhti raconte, par son personnage, l’homosexualité, même si le mot n’est jamais écrit : “Comme une forme de secret, de chose à cacher. Toute son enfance, il a la crainte d’être démasqué. Et c’est vraiment ça l’histoire aussi du livre. En tout cas, le début, c’est cette façon qu’il a de vouloir toujours échapper au radar.”
Il ajoute : “L’homosexualité, en même temps que d’être issu de deux cultures, nous met dans une espèce d’état d’hyper-conscience. Et cet état d’hyper-conscience l’empêche parfois aussi d’être dans l’instant présent et de profiter avec sa famille.”

Il découvre la religion musulmane avec son père, une religion qu’il qualifie de salvatrice.

Marouane Bakhti montre qu’existe la possibilité à un moment de s’inventer soi-même, et que l’on peut être Français, musulman, homosexuel. Ce qu’il a voulu écrire, c’est un récit de réconciliation, comme il l’explique : “Je crois qu’écrire ce roman, c’était un acte d’amour. D’ailleurs, ce n’est pas du tout un livre de vengeance, par exemple, un livre de résignation. C’est la réconciliation du personnage avec sa famille et avec ses territoires aussi d’origine. Je crois très fort au compromis, à la patience, au pouvoir bénéfique du temps, à ce qu’on peut dire avec les mots, avec la nourriture, avec les gestes. Vraiment, je crois à ça.”

 

 

BledNews

 

 

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