L’imam marocain Hassan Iquioussen a été expulsé par la Belgique ce 13 janvier, après six mois d’imbroglio politico-juridique. Il s’était réfugié dans ce pays après son expulsion de France en juillet 2022 pour “propos incitant à la haine et à la discrimination”.
Le prédicateur du Nord de la France était depuis six mois au coeur d’un incroyable imbroglio politico-juridique.
En juillet 2022, le Ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait ordonné son expulsion, lui reprochant “un discours prosélyte émaillé de propos incitant à la haine et à la discrimination et porteur d’une vision de l’islam contraire aux valeurs de la République“.
L’imam de 58 ans, fiché S, restait pourtant introuvable au moment où l’arrêté était définitivement validé par le Conseil d’État, le 31 août. L’homme s’était réfugié en Belgique, puis a été arrêté le 30 septembre.
Après l’échec d’une procédure de mandat d’arrêt européen émis par la France, il avait été placé en détention à Liège.
Le 12 janvier, le consul général du Maroc a délivré un laissez-passer permettant l’éloignement de l’imam vers son pays d’origine. Son avocate, Lucie Simon, s’est étonnée de la “volte-face” de la part de Rabat. Le gouvernement marocain avait refusé de délivrer un tel laissez-passer à la France l’été dernier.
“J’estime que la vie de M. Iquioussen est en France“, a ajouté l’avocate. L’imam avait choisi, à l’âge de 17 ans, de ne pas opter pour la nationalité française mais a affirmé avoir pris cette décision sous l’influence de son père. Il a aujourd’hui cinq enfants et 15 petits-enfants, tous Français.
AFP