Des femmes marocaines ont organisé une manifestation à Cartaya, Huelva. Ces femmes, qui travaillent dans des fermes du Sud de l’Espagne, ont défilé avec des banderoles demandant à pouvoir rentrer chez elles, a rapporté la chaîne CNN.
Les travailleuses marocaines qui s’étaient rendu dans le Sud de l’Espagne pour travailler dans les fermes (essentiellement dans la cueillette de fraises) se sont retrouvées sans aucune ressource, suite à l’épidémie de coronavirus qui a sévi et surtout dans l’impossibilité de regagner leur pays à cause de la fermeture des frontières. Plus de sept mille Marocains, pour la plupart des femmes, se seraient ainsi retrouvés bloqués.
« Ils sont arrivés en Espagne pour cueillir des fruits en mars, renvoyant leurs revenus chez eux aux familles, et ont été piégés lorsque la saison s’est terminée en mai. Aujourd’hui, 7200 personnes sont dans les limbes dans le sud de la province espagnole de Huelva avec presque pas d’argent », rapporte un communiqué d’associations de défense des droits de l’homme.
La récente décision du Maroc d’ouvrir ses frontières pour permettre le rapatriement de ses ressortissants bloqués à l’étranger ne les a réjoui que partiellement puisque seuls les ports de Sète et Gênes effectuent la traversée vers le Maroc. Or, ces travailleuses manquent de moyens pour faire les tests exigés par le Maroc avant embarquement et surtout se rendre à Sète et payer leur traversée.
Leur appel à l’aide lancé depuis le Sud de l’Espagne résonne comme un cri de désespoir.
BledNews