Deux ans que la majorité des MRE ne se sont pas rendus au Maroc. Tous attendent les signaux pour procéder à la réservation de leur billet d’avion pour rentrer cet été. Mais pour le moment, c’est le black-out total.
Il faudra prendre encore son mal en patience à moins que le conseil de gouvernement de ce jeudi 21 mai ne fasse une déclaration à ce sujet. Très attendu, ce conseil devrait annoncer un allègement des mesures prises au niveau national. C’est du moins ce qui en est prévu sans rien d’officiel toutefois.
Les récentes déclarations des membres du Comité Scientifique marocain ainsi que l’amélioration des indicateurs sanitaires militent en faveur d’un allègement concernant notamment les horaires de fermeture des cafés et restaurants ainsi que celles du couvre-feu.
En ce qui concerne l’ouverture des frontières et la reprise des vols internationaux, aucune nouvelle n’est pour le moment disponible. La dernière note de la DGAC (Direction de l’Aviation Civile) a laissé entendre que les vols reprendraient le 10 juin 2021. Mais cette note n’a rien d’officiel ni de contraignant. La fermeture ou pas des frontières ne relève pas de la DGAC.
Si le Maroc décide d’ouvrir les frontières, l’aérien suivra forcément.
Contactée par nos soins, la ministre déléguée en charge des MRE, Nezha El Ouafi a confirmé qu’elle n’en savait pas plus pour le moment et que tout ce qu’elle pouvait déclarer était que « le Maroc se prépare pour un éventuel retour des MRE, que l’opération Marhaba ait lieu ou pas ».
Plusieurs hypothèses s’offrent quant au retour des MRE.
Si les frontières avec l’Espagne demeurent fermées, il faudra envisager un transport maritime via Sète ou d’autres ports qui desservent le Maroc à partir du Sud de la France et de l’Italie. L’éventualité d’une liaison avec le Portugal est également évoquée. A quel prix ? Nous n’en savons pas plus pour le moment.
Si les frontières avec l’Espagne restent fermées, les MRE pourront rentrer par avion. Mais cela revient très cher pour des familles entières. Celles-ci auront donc la possibilité d’emprunter la voie maritime, quitte à faire un grand détour pour accéder aux ports qui desserviront le Maroc.
Les questions restent posées et grandes tant que le gouvernement ne se prononce pas à ce sujet.
Le manque de visibilité et d’agenda irrite reste une des grandes tares actuelles.
Leila Amiri
