L’économie marocaine a enregistré un produit intérieur brut (PIB) de 1 596,8 milliards de dirhams en 2024, marquant une hausse de 7,9 % par rapport à l’année précédente. Cette progression s’accompagne d’une amélioration de 5,1 points du pouvoir d’achat des ménages, d’après les Comptes Nationaux des Secteurs Institutionnels publiés ce lundi par le Haut Commissariat au Plan.

Les entreprises dominent la création de richesse avec 45,7 %

Les données révèlent que les entreprises, qu’elles soient financières ou non, restent les principaux acteurs de la création de richesse nationale, représentant 45,7 % du PIB. Les administrations publiques contribuent à hauteur de 14,8 %, tandis que les ménages et les institutions sans but lucratif atteignent 28,4 %. Les impôts nets sur la production et les importations ont également progressé de 1,2 point pour atteindre 11,1 %.

En termes de comptes économiques intégrés, la valeur ajoutée aux prix de base s’élève à 1 420,068 milliards de dirhams, et les impôts nets sur les produits totalisent 176,731 milliards de dirhams, ce qui explique le PIB de 1 596,799 milliards de dirhams selon le tableau ci-joint.

Le revenu national disponible total a augmenté de 7,7 %, atteignant 1 709,1 milliards de dirhams en 2024. Cette hausse est soutenue par une augmentation de 8 % des revenus des entreprises, une progression de 6,9 % des revenus des ménages et des institutions sans but lucratif, et une croissance de 10 % des revenus des administrations publiques.

La contribution des différents secteurs à ce revenu se répartit ainsi : 63,1 % pour les ménages et les institutions sans but lucratif, 20,3 % pour les administrations publiques, et 16,6 % pour les entreprises (dont 2,3 % pour les entreprises financières).

Pour les ménages, le revenu disponible total a progressé de 6,7 %, atteignant 1 059,7 milliards de dirhams en 2024. Les salaires constituent 45,3 % de ce revenu, le revenu mixte (incluant celui du logement) 39,4 %, avec une croissance de 10,6 % des revenus nets de la propriété. Les impôts sur le revenu, la richesse et les cotisations sociales ont eu un impact négatif de 17,6 %.

La consommation finale des ménages a absorbé 89,2 % du revenu disponible, portant le taux d’épargne des ménages à 11,3 %. Les transferts sociaux en nature ont augmenté de 9,5 %, portant la consommation finale effective des ménages à 1 080 milliards de dirhams. Le revenu disponible par habitant pour les ménages était de 28 808 dirhams, et avec une hausse de 0,9 % des prix à la consommation, le pouvoir d’achat s’est amélioré de 5,1 points.

En matière d’épargne et d’investissement, l’épargne nationale a atteint 461,7 milliards de dirhams (+11,6 %) en 2024, tandis que la formation brute de capital fixe s’est élevée à 422,5 milliards de dirhams (+13,9 %), principalement grâce à une augmentation de 19,9 % des investissements des entreprises.

Les entreprises ont contribué à hauteur de 60,3 % à l’épargne nationale et de 59,2 % à l’investissement, contre 26,8 % et 26,1 % pour les ménages, et 12,9 % et 14,7 % pour les administrations publiques.