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L’Allemagne ouvre son marché à la main d’oeuvre étrangère

Le marché compte actuellement 2 millions de postes vacants. Le vieillissement de la population y est pour beaucoup.

La pénurie de travailleurs qualifiés est devenue un véritable casse-tête. Deux millions de postes sont actuellement vacants en Allemagne alors que la génération des baby-boomers part massivement en retraite.

A cause du vieillissement de la population, le marché du travail devrait perdre sept millions de personnes d’ici 2035 si le gouvernement ne fait rien, selon une étude de l’Institut de recherche sur le marché du travail (IAB).

Tous secteurs confondus, 44% des entreprises allemandes interrogées par l’institut Ifo disent avoir été touchées par des pénuries de main-d’œuvre en janvier.

Face à cette situation critique, le chancelier allemand Olaf Scholz a encouragé les salariés à ne pas prendre de retraite anticipée, tandis que les entreprises expérimentent l’utilisation croissante de robots, comme dans les soins aux personnes âgées.

Toutefois, le recours à la seule population allemande “ne suffira pas” à combler le déficit, a averti M. Scholz au Parlement au début du mois.

Les industriels tentent de répondre eux-mêmes au défis des pénuries en proposant leurs propres formations aux étrangers.

“Pour mon parcours professionnel, je dois rester ici”, explique-t-il à l’AFP dans l’usine, bien loin de la Réunion, avouant que son île d’origine lui manque.

Une formation adéquate est importante pour éviter que “les jeunes ne nous filent entre les doigts”, a déclaré le ministre du travail, Hubertus Heil, lors d’une récente visite à ArcelorMittal où il a rencontré des apprentis.

Mais il est particulièrement difficile de trouver des candidats dans l’est de l’Allemagne, en raison de revenus plus faibles qu’à l’ouest et d’une réputation moins hospitalière.

Par conséquent, “nous attirerons également les travailleurs dont nous avons besoin de toute urgence en ouvrant les canaux d’immigration légale”, a expliqué le ministre.

La pénurie pourrait aussi “entraver les missions de transition importantes” en Allemagne vers “l’électromobilité ou les énergies renouvelables”, a averti Achim Dercks, directeur adjoint des chambres de commerce allemandes (DIHK), au début de l’année.

ArcelorMittal prévoit par exemple de remplacer un haut-fourneau fonctionnant aux combustibles fossiles sur le site allemand par une nouvelle unité à l’hydrogène et à l’électricité d’ici à la fin 2026.

Le passage à des processus de production plus écologiques entraînera la suppression de certains emplois, mais en créera de nouveaux qu’il faudra pourvoir.

“Nous sommes confrontés à un changement technologique majeur”, déclare M. Blaschek, “si nous voulons convertir nos installations dans les quatre prochaines années, nous devons commencer à modifier notre formation dès maintenant”.

 

 

BledNews/AFP

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