Le gouvernement français veut traquer davantage sur les retraites installés hors de l’Union Européenne. Les contrôles seront beaucoup plus fréquents et sévères. Beaucoup de Marocains sont concernés.
Nombreux sont les français et franco-marocains vivant au Maroc et percevant leur retraite du gouvernement français. Selon les derniers chiffres communiqués par la Caisse nationale d’assurance vieillesse (Cnav), sur l’année 2022, 1 087 595 retraités résidaient à l’étranger sur les 15 049 171 percevant une pension de la Cnav, soit 7,2 % des bénéficiaires. Les pays de résidence les plus représentés sont l’Algérie (341 184), le Portugal (163 850), l’Espagne (157 074), l’Italie (65 829) et le Maroc (60. 864).
Les contrôles devraient être plus serrés. C’est ce que vient d’annoncer Gabriel Attal, premier ministre français.
“Pour écarter le risque de fraude, il veut renforcer, avec l’aide des ambassades notamment, le contrôle des personnes âgées de plus de 85 ans vivant hors de l’Union européenne”, a-t-il déclaré à la presse ajoutant que “un décret sera pris d’ici à cet été ». Des précisions sont sonnées quant aux mesures qui seront prises. Le premier ministre indique que le gouvernement va “mener un programme de contrôle des retraités de plus de 85 ans à l’étranger, principalement ceux vivant hors d’Europe, soit environ 500 000 personnes. Au sein de l’Union européenne, la situation est plus facile, car « les échanges d’informations sur les états civils sont automatiques », détaille le ministre de l’Action et des Comptes publics.
« Il ne s’agit évidemment pas pour nous de stigmatiser qui que ce soit, mais d’agir, explique Gabriel Attal. Concrètement, cela passera par des rendez-vous fixés dans les consulats ou des banques locales avec lesquelles on travaille. » Et le ministre d’évoquer aussi la « biométrique, grâce au lancement d’une application de reconnaissance faciale qui permettra de reconnaître la personne. » Et pour prendre la mesure des efforts à réaliser, Gabriel Attal revient sur les contrôleurs envoyés à Alger à l’automne dernier. « Sur 1 000 retraités « quasi centenaires », 300 dossiers non conformes ont été identifiés », affirme-t-il.
Ce problème n’est pas nouveau, puisque dès 2020, la Cour des comptes reconnaissait que « les actions mises en œuvre (…) couvrent insuffisamment le risque de poursuite injustifiée du versement de prestations à des assurés résidant à l’étranger et dont le décès n’a pas été signalé par leurs proches ou est dissimulé par l’envoi de certificats d’existence injustifiés ou falsifiés ».
BledNews/ Agence