
Ce fléchissement s’explique principalement par une baisse du secteur agricole, alors que les activités non agricoles ont maintenu une progression modérée.
Le secteur secondaire a également connu un ralentissement, avec une progression de 4,9% contre 6,9% un an auparavant. Ce ralentissement s’explique par une décélération des activités de l’industrie d’extraction (+6,5% contre +16,1%) et de l’industrie manufacturière (+3,7% contre +7,4%). Toutefois, le bâtiment et travaux publics a accéléré à +7% (contre +2,9%), tout comme le secteur de l’électricité, du gaz et de l’eau (+5,7% contre +3,6%), soutenant ainsi la croissance globale.
Toutefois, certaines branches ont connu un ralentissement, notamment les services financiers et assurances (+4,3% contre +5,5%), l’information et communication (+2% contre +4,3%) et les services immobiliers (+1,9% contre +3,3%).
La croissance a également été freinée par un ralentissement de la demande intérieure, qui a progressé de 7,6% au lieu de 8,1% un an plus tôt. La consommation des ménages a vu son rythme ralentir à 4,1% (contre 5,1%), réduisant sa contribution à la croissance à 2,6 points contre 3,2 points.
En revanche, les dépenses des administrations publiques ont connu une hausse plus marquée (+4,8% contre +3%), contribuant à hauteur de 0,9 point à la croissance (contre 0,6 point un an plus tôt). De son côté, l’investissement brut a poursuivi sa progression, bien qu’à un rythme moins soutenu, avec une croissance de 15,3% (contre 16,6%), contribuant à 5,4 points à la croissance économique.
Sur le plan des échanges extérieurs, les importations et les exportations ont toutes deux progressé, mais à des rythmes différents. Les importations de biens et services ont bondi de 15,6% (contre 12,5% un an plus tôt), entraînant une contribution négative de 9 points à la croissance. De leur côté, les exportations ont progressé de 9,2% (contre 5,5%), permettant une contribution positive de 3,8 points.
Ainsi, la contribution nette des échanges extérieurs à la croissance est restée négative à -5,2 points, un niveau similaire à celui enregistré au quatrième trimestre 2023, traduisant un déficit commercial toujours pesant sur la croissance économique.
Avec une croissance de la consommation finale nationale de 4,9% (contre 5,7% en 2023), l’épargne nationale s’est établie à 28,8% du PIB (contre 28,2% un an auparavant). Toutefois, l’investissement brut a représenté 32% du PIB, en hausse par rapport aux 29,6% du même trimestre de 2023. Cette dynamique a entraîné une hausse du besoin de financement de l’économie nationale, qui est passé de 1,4% du PIB à 3,2%.