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La Côte d’Ivoire réinstaure les visas avec le Maroc

La mesure est applicable dès le 1er septembre. Objectif: Lutter contre l'immigration clandestine.

Le 14 août dernier, le gouvernement ivoirien a annoncé la décision de limiter les flux d’immigration clandestine vers le Maroc en réinstaurant le visa entre les 2 pays. A partir du 1er septembre, les ivoiriens devront donc présenter un visa aux frontières marocaines. La mesure fait polémique.

Cette mesure sera toutefois appliquée pour une période « expérimentale » de deux ans à compter de dimanche 1er septembre, indiquent les autorités ivoiriennes. Le gouvernement entend enrayer « l’afflux de migrants africains vers les côtes méditerranéennes » et affirme que « la plupart de ces immigrants clandestins sont des ressortissants étrangers se prévalant de la citoyenneté ivoirienne ».

Dans un communiqué, le gouvernement ivoirien explique que « les Etats d’accueil de ces candidats à l’immigration clandestine, en collaboration avec les services compétents des ambassades ivoiriennes, ont procédé à un profilage ». A titre d’exemple, précise-t-il, « sur 14 800 migrants débarqués à Lampedusa se présentant comme des citoyens ivoiriens, seuls quelques dizaines ont été identifiés comme ressortissants de la Côte d’Ivoire ».

La libre circulation entre les deux pays, instaurée de longue date, ne sera donc plus de mise.

Le gouvernement entend lutter aussi contre un trafic de faux passeports. Un véritable réseau de faussaires a été identifié. Dans une déclaration, les autorités du pays affirment que “la mesure de réinstauration des visas, « certes douloureuse pour certains de nos compatriotes », devrait permettre d’« assécher les sources d’approvisionnement des réseaux de faussaires en renforçant ipso facto la crédibilité du passeport ivoirien et la sécurité nationale ».

Au Maroc où vivent des milliers d’ivoiriens, on déplore que la décision ait été prise brusquement. Certains estiment même que la réinstauration des visas ne fera que favoriser l’immigration clandestine.

Réuni à Casablanca jeudi 29 août, un collectif d’associations d’Ivoiriens a évoqué lors d’une conférence de presse les « conséquences graves » que pourrait avoir cette décision. « Priver la communauté ivoirienne au Maroc de la possibilité de voyager librement entre les deux pays risquerait de briser des dynamiques familiales », ont fait savoir les organisateurs, s’alarmant de l’incertitude qui pèse sur le volume des transferts financiers envoyés en Côte d’Ivoire : « Ces fonds représentent une source importante de revenus pour les ménages et contribuent à l’amélioration de leurs conditions de vie. ».

 

 

BledNews/Médias

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