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La classe politique française durcit le ton envers Alger

Toutes tendances confondues, les politiques français appellent à une position plus ferme envers le régime algérien.

Le ton de Paris à l’égard d’Alger s’est dernièrement encore durci, et la classe politique française, toutes tendances confondues, semble aujourd’hui quasi unanime à appeler à adopter une attitude plus ferme à l’égard du régime algérien.

La classe politique française, dans sa quasi-totalité, semble désormais s’accorder sur la nécessité d’adopter une posture plus ferme envers l’Algérie. L’intervention de François Hollande a été particulièrement déterminante ainsi que celle de François Bayrou.

Dans une interview accordée à BFM TV, François Hollande, a exprimé la nécessité de répondre avec fermeté aux provocations répétées du gouvernement algérien. L’ancien président a évoqué le cas du ressortissant algérien, en situation irrégulière en France et qui, après avoir été refusé à plusieurs reprises par son pays d’origine, a commis un attentat à Mulhouse, tuant un individu et blessant plusieurs autres. Pour Hollande, cette situation est inacceptable et justifie une réaction ferme. “Il faut être ferme !”, a-t-il insisté, tout en rappelant qu’il est impératif de faire respecter les accords bilatéraux et les règles de droit, notamment en matière de reconduite des étrangers en situation irrégulière. Ce n’est pas la première fois que la France critique Alger sur ces questions, mais ce discours est aujourd’hui partagé par l’ensemble de la classe politique, comme l’a confirmé François Bayrou quelques jours plus tôt.

Le Premier ministre français a donné un ultimatum de 4 à 6 semaines à Alger, lui demandant de respecter ses engagements bilatéraux, notamment en matière de visas, qui représente un aspect important dans les relations entre les deux pays. Cette pression s’accompagne d’un autre sujet de discorde : la situation de l’écrivain franco-algérien Boualem Sansal, actuellement détenu en Algérie dans des conditions difficiles. La libération de cet auteur, notamment en raison de sa santé précaire, est désormais devenue une condition essentielle pour rétablir des relations normales entre les deux nations.

La crise entre Paris et Alger devrait se durcir dans les prochains jours, à s’en tenir à ces déclarations.

 

R. E

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