Hakim Hajoui, arrivé du monde de l’entreprenariat, incarne un nouveau visage de la diplomatie marocaine en Grande Bretagne.
Il est le quatrième ambassadeur sous le règne de Mohamed VI après Mohamed Belmahi, en poste à Londres de 1999 à 2007, Lalla Joumala Alaoui, de 2007 à 2016 et Abdesslam Aboudrar de 2016 à 2021. Il est aussi le plus jeune d’entre eux. Il arrive tout droit du cabinet de la plus grosse entreprise marocaine, l’Office Chérifien des Phosphates (OCP).
A 39 ans à peine, Hakim Hajoui a été nommé Ambassadeur du Maroc à Londres à un moment où le Maroc et le Royaume-Uni entendent mettre en place une coopération bilatérale beaucoup plus étoffée au cours des dernières années. Au lendemain de sa nomination en 2021, on parlait de «renouveau» et de «sang neuf» dans la diplomatie marocaine.
Ce pur produit de l’OCP, lauriat de l’Université montréalaise Concordia puis Télécom Paris, a été nommé dans une des plus prestigieuses capitales occidentales, Londres. Fils de l’actuel secrétaire général du gouvernement, Mohamed Hajoui. Son profil est totalement différent de son prédécesseur, Abdesslam Aboudrar, un ex-militant gauchiste, ancien président de l’Instance Centrale de Prévention de la Corruption.
Venu tout droit du monde de l’entreprise, il gère une représentation diplomatique de taille.
Une nouvelle ère s’ouvre donc pour la diplomatie. Elle accompagne un tournant dans les relations entre les deux pays marquées par la sortie de la Grande- Bretagne du Brexit et la signature d’un accord bilatéral. Rappelons à cet effet la réunion tenue à Rabat en décembre 2019 en présence du Ministre de l’Economie, des Finances et de la Réforme de l’Administration, Mohamed Benchaaboun, actuel ambassadeur d Maroc en France, et Monsieur Conor Burns , Secrétaire d’Etat britannique au Commerce International, accompagné de Monsieur Thomas Reilly, Ambassadeur du Royaume Uni au Maroc. Cette visite avait mis l’accent sur le renforcement des relations entre le Maroc et la GB. Les deux ministres avaient fait part du souhait du Maroc pour que ce nouveau cadre juridique bilatéral favorise le développement des relations économiques entre le Maroc et le Royaume Uni et contribue au renforcement des relations de partenariat entre les deux pays. Hakim Hajoui arrive donc dans un nouveau contexte. IL arrive aussi à un moment où les relations avec la France connaissent un coup de froid, dont le Royaume Uni pourrait tirer profit.
A.D/BM magazine