Les chiffres en disent long sur l’état de la diversité et l’égalité des chances dans le monde économique français. Les analystes ont examiné les comités exécutifs et conseils d’administration des sociétés cotées au SBF 120 au 1er novembre, au prisme notamment de la couleur de peau, du nom de famille et de la nationalité d’un total de 3 159 membres.
Le chemin est encore long. La moitié des 120 plus grandes sociétés cotées à la Bourse de Paris n’ont aucune diversité ethnique, selon une étude de deux cabinets spécialisés dans le recrutement et les discriminations au travail dont les résultats ont été publiés lors du sommet de l’inclusion économique à Bercy.
« Cette étude a pour vocation d’aider les dirigeants à se rappeler que le paramètre ethnique est une question fondamentale » et « qu’on ne peut pas être dans le déni » ni dans le « communautarisme économique », a déclaré à l’AFP Saïd Hammouche, président de la Fondation Mozaïk, co-autrice du rapport avec le cabinet Me-YouToo.
Les analystes ont examiné, en s’appuyant sur les recommandations de la Commission nationale de l’informatique et des libertés (CNIL), les comités exécutifs et conseils d’administration des sociétés cotées au SBF 120au 1er novembre, au prisme notamment de la couleur de peau, du nom de famille et de la nationalité d’un total de 3 159 membres.
Les résultats restent extrêmes: l’étude souligne qu’une entreprise analysée sur deux a des instances dirigeantes intégralement blanches, et dont tous les membres ont des noms et prénoms à consonance européenne.
Il faut noter les statistiques ethniques sont, de façon générale, extrêmement encadrées et très rares en France, ce qui complique la mise en perspective des chiffres.
La tâche vers l’égalité des chances est donc dure et le chemin bien long.
BledNews/AFP