A la suite de l’effondrement de deux immeubles adjascents, dans la nuit de mardi à mercredi à Fès, ayant fait au moins 22 morts et 16 blessés, les autorités ont fait savoir que les données préliminaires montraient que la construction remonte à 2006, dans le cadre des opérations d’auto-construction au profit des habitants du douar «Ain Smen» au titre du programme «Fès, ville sans bidonvilles».
L’histoire qui se répète: des immeubles qui s’effondrent, des morts et des blessés… Des responsables communaux pointés du doigt, certains incarcérés, d’autres pas, le spectre de la corruption qui gangrène les administrations de tutelle (permis d’habiter, autorisations délivrées..), des étages supplémentaires construits sans autorisation préalable, et tout le monde qui ferme les yeux jusqu’à ce que le pire arrive.
Au lendemain du drame de Fès, et parallèlement à l’enquête judiciaire en cours, des investigations administratives ont été engagées. Par ailleurs, une expertise technique a été confiée à un bureau d’études spécialisées. Elle devra en principe permettre de collecter les données liées au drame, d’identifier les causes techniques à l’origine de l’effondrement des deux immeubles et de déterminer les dysfonctionnements procéduraux qui auraient entaché les procédures légales et les normes réglementaires en vigueur, dans le domaine de l’urbanisme et de la construction.
Ces enquêtes à caractère administratif et technique visent, selon les autorités locales, à établir les responsabilités administratives et techniques en lien avec ce drame.
Mais le citoyens attendent davantage. Nombreux sont ceux qui crient à l’arrêt de ces pratiques frauduleuses et à la prise de sanctions sévères contre tous ceux qui sont intervenus dans la chaîne de ces constructions.
R.EA
