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Conseil des Imams de France : Le recteur de la mosquée de Paris se retire et accuse

Confié au CFCM, le projet de Conseil national des imams patauge. Chems-Eddine Hafiz, recteur de la Mosquée de Paris, se retire et accuse « la composante islamiste » d’influencer les négociations.

C’est dans un communiqué que le recteur de la grande mosquée de Paris, Chems-Eddine Hafiz, expose sa position et annonce son retrait du projet de Conseil national des imams confié par Emmanuel Macron au Conseil Français du Culte Musulman (CFCM) au lendemain de l’assassinat de Samuel Paty.

Dans le communiqué, il dénonce l’influence de « la composante islamiste » au sein du CFCM. « J’ai décidé […] de ne plus participer aux réunions qui visent à mettre en œuvre le projet du Conseil national des imams et de geler tous les contacts avec l’ensemble de la composante islamiste du CFCM», écrit le recteur, Chems-Eddine Hafiz. Il s’agit d’une décision «irrévocable», affirme-t-il. La création de l’instance, maintes fois évoquée mais jamais concrétisée, avait été formellement demandée par Emmanuel Macron lors de son discours aux Mureaux présentant sa stratégie de lutte contre les « séparatismes » début octobre.

« Malheureusement, la composante islamiste au sein du CFCM, notamment celle liée à des régimes étrangers hostiles à la France, a insidieusement bloqué les négociations en remettant en cause presque systématiquement certains passages importants » de la charte, critique le recteur de la grande Mosquée de Paris.

Des « membres de la mouvance islamiste » auraient fait croire « que cette charte avait pour ambition de toucher à la dignité des fidèles musulmans », détaille Chems-Eddine Hafiz. C’est « un mensonge éhonté », dénonce-t-il.

« J’estime que la représentation des musulmans mérite autre chose […] que des agissements douteux entourés d’actions qui cherchent à diviser la communauté nationale et à séparer les Français de confession musulmane de leur société », écrit-il.

Début décembre déjà, une dizaine de figures de l’islam réformé avaient dénoncé le rôle accordé par l’État au CFCM pour la création du CNI, le qualifiant d’« institution fragile ».

 

 

BledNews

 

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