Réalisateur, dramaturge et scénariste, le belgomarocain Ismaël Saidi sort “Comme un musulman en France” aux éditions Autrement. “J’ai écrit ce livre comme une déclaration, ma déclaration…”, raconte son auteur.
Né à Saint-Josse en Belgique, Ismail Saidi, policier pendant 15 ans, quitte le métier et embrasse sa passion de toujours, le théâtre. En 2015, il se fait connaitre par une pièce qui devient rapidement célèbre, Djihad. Le contexte international et la montée de l’islamisme à travers le monde poussent le dramaturge à s’intéresser à un sujet qui touche toutes les sociétés. Dans Djihad, il met en scène Ben, Reda et Ismaël, trois jeunes Bruxellois qui font face à l’oisiveté de leur vie. Ces trois amis décident de partir au nom de leur religion en Syrie pour combattre aux côtés des autres djihadistes. Le long de cette odyssée tragi-comique qui les mènera de Schaerbeek à Homs, en passant par Istanbul, ils découvriront les raisons qui les ont chacun poussé à partir et devront faire face à une situation beaucoup moins idyllique que prévue. La pièce devient une référence. Elle est jouée devant des dizaines de milliers de collégiens et lycéens en France et en Belgique et ce, depuis plusieurs années. Pour l’auteur, qui prend le parti de faire tomber les murs entre les communautés, c’est une façon d’aspirer à un meilleur «vivre ensemble».
Ce 13 janvier 2021, Ismail Saidi revient sur le devant de la scène avec une oeuvre, intitulée “Comme un musulman en France”, qui traite aussi de l’islam au sein des communautés occidentales, mais aborde le sujet différemment. Pour lui, c’est ” un carnet de route au Pays d’Alexandre Dumas”. Sur les réseaux sociaux, il déclare ” ce roman est une lettre d’amour à ce pays aux six côtés qui a très vite accepté de m’adopter… Une missive pleine de tendresse pour tou-te-s ces professeur-es, éducateurs, éducatrices, gardiens et gardiennes de prison, élu-e-s de la république, CPE, policier et policières, bénévoles…tous ces gens qui m’ont accueilli dans leur ville, leur village et m’ont donné la parole…En me laissant entrer dans leur ville, ils sont entrés dans ma vie”.
Une véritable déclaration d’amour mais aussi un cri du coeur pour aider à mieux comprendre “les musulmans, les artistes et les flics !”, dit-il.
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