Un colloque sur la mémoire de l’immigration marocaine au Québec a été organisé, mardi à Rabat, à l’initiative de la Bibliothèque nationale du royaume du Maroc (BNRM) et du Bureau du Québec (Canada) à Rabat. Cet événement a pour objectif de mener un dialogue sur la question de l’immigration marocaine à la province canadienne francophone et de créer un espace d’échanges, de réflexions et de partage de savoirs et d’expériences.
La conférence vise également à asseoir les bases d’une réflexion sur des pistes d’amélioration des politiques publiques et de célébration des exemples de réussites et du vivre-ensemble. Dans une déclaration à la MAP, Alain Olivier, directeur du Bureau du Québec à Rabat, a fait part de la volonté du Bureau et de la BNRM de jeter un regard scientifique et objectif sur le phénomène de la migration entre le Québec et le Maroc, en faisant usage de données quantitatives et qualitatives relatives notamment aux aspects économiques et sociologiques de la migration. «Ce colloque est l’occasion de recueillir des témoignages de membres de la société civile, de mettre à nu les réalités vécues par les immigrants marocains au Québec et d’en tirer les enseignements en vue d’améliorer les politiques publiques et combler d’éventuelles lacunes dans le système», a-t-il expliqué.
De son côté, Mohamed El Ferrane, directeur de la BNRM, a relevé que l’Histoire du Maroc a été marquée par le phénomène migratoire, qui lui a permis de devenir une société ouverte sur le monde, riche et forte à la faveur de sa diversité et de son identité plurielle. «La migration représente un pari stratégique pour le Maroc», a-t-il souligné, dans son mot d’ouverture de cette rencontre, ajoutant qu’il est devenu impératif de l’appréhender dans sa globalité et d’en faire un levier de développement conformément à la vision du Nouveau modèle de développement.
Dans ce sens, les professeurs Rakia Laroui (Université du Québec à Rimouski), Stéphanie Garneau (Université d’Ottawa), Mohamed Benyahya (Université Mohammed V de Rabat) et Mehdi Mounchid (Université Hassan II de Casablanca) ont donné un large aperçu sur les dimensions juridiques, sociologiques, identitaires et éducatives de cette immigration. De leur côté, Mohamed Khallad (Institut musulman de Montréal) et Mohamed Charradi (Jeune Chambre de commerce marocaine du Québec) ont livré des témoignages sur l’expérience vécue en matière d’intégration sociale et économique de la communauté marocaine au Québec.
BledNews/MAP