Chakib Benmoussa défend sa réforme
En donnant les résultats des concours, Benmoussa a répondu à ses détracteurs sur la réforme qui vient d'être adoptée.
Le ministre de l’Éducation nationale, de l’Enseignement primaire et des Sports, Chakib Benmoussa, a défendu encore une fois les nouvelles conditions adoptées par son département, pour le recrutement des enseignants et cadres administratifs.
Lors de la séance des questions orales à la Chambre des représentants, le ministre a expliqué que le concours des enseignants-cadres des AREF, a eu lieu cette année sur la base d’une présélection de candidats répondant à des critères leur permettant de suivre la formation qualifiante au sein des centres régionaux d’éducation et de formation. Une mesure qui a permis de limiter le nombre de participants aux examens écrits à environ 91.000 contre 186.000 l’an dernier, a-t-il précisé.
Benmoussa a ainsi noté que la sélection initiale approuvée par le ministère de l’Éducation nationale a favorisé une hausse du pourcentage de réussite aux examens écrits des candidats ayant obtenu leur baccalauréat avec mention, passant de 43% à 64% au cours de cette session.
Par ailleurs, le pourcentage de candidats retenus ayant obtenu une mention au baccalauréat ou en licence, a atteint 78 % du nombre de candidats retenus, selon le ministre.
En revanche, Benmoussa a révélé que l’âge des candidats ayant réussi au concours est passé de 28 à 25 ans au cours de la session 2021, ce qui permettra, a-t-il dit, le rajeunissement progressif des cadres éducatifs.
Le ministre a de même précisé que les candidats retenus rejoindront les centres de formation dès le lundi 10 janvier, afin de bénéficier d’une formation qualifiante pour s’initier aux tâches d’enseignement, et d’un accompagnement pédagogique et administratif selon les spécialisations.
Chakib Benmoussa a également exprimé sa satisfaction quant à l’ambiance d’organisation de ce concours, précisant que le ministère de l’Éducation nationale procédera à une évaluation complète du processus pour davantage d’amélioration.
Le ministère de l’Éducation nationale a formé un comité de coordination avec le ministère de l’Enseignement supérieur afin d’élargir l’accès à la licence d’enseignement, qui devrait être la principale source de diplômés(e) dans le secteur de l’enseignement dans les années à venir, a-t-il fait savoir.
Il convient de rappeler que les nouvelles conditions d’accès à la profession de l’enseignement, adoptées sous le mandat de Chakib Benmoussa, ont créé une large polémique, surtout en ce qui concerne la condition de l’âge qui a été fixé à 30 ans.
Au parlement, les équipes de l’opposition avaient également critiqué cette mesure de l’âge, estimant qu’elle a créé une congestion de la rue et fait rater l’occasion pour un certain nombre de candidats, de passer le concours.
Mais le ministre de l’Éducation nationale et de l’Enseignement ne l’entend pas de la même oreille. Il a refusé de revenir sur la condition de l’âge, considérant que les jeunes professeurs sont plus productifs et trouvent suffisamment de temps pour une formation continue et une accumulation de compétences.
BledNews/MAP