Le Président français Emmanuel Macron a prononcé une allocution marquante au Parlement marocain qui a témoigné des relations historiques entre la France et le Maroc.
Emmanuel Macron a ouvert son intervention en soulignant l’importance des liens bâtis au fil du temps. «C’est d’abord de la gratitude que je ressens pour tous ces hommes venus du Maroc pour libérer notre patrie», a-t-il déclaré, rappelant les sacrifices des Marocains pendant la Seconde Guerre mondiale. Le président a évoqué le rôle crucial du Sultan Mohamed V, qu’il a qualifié de «compagnon de la libération», en célébrant son héritage à la nécropole de Saint-Raphaël.
Emmanuel Macron a également reconnu les contributions fondamentales des Marocains à la reconstruction de la France après la guerre, soulignant qu’« des dizaines de milliers de Marocains ont participé à l’industrialisation de notre pays ». En rappelant les villes françaises comme Marseille, Lyon et Toulouse où cette communauté a prospéré, il a mis en lumière l’impact indélébile des Marocains sur le tissu social et économique français.
Un moment de son discours particulièrement a été lorsque Macron a salué la vitalité des communautés d’origine marocaine en France. « Combien d’élus, d’entrepreneurs, d’artistes et de sportifs portent les valeurs de cette riche histoire commune », a-t-il mentionné, accentuant ainsi l’empreinte culturelle que le Maroc a laissée en France. La reconnaissance de cette histoire partagée apparaît comme un puissant vecteur d’unité.
Le Président a aussi salué les relations contemporaines, évoquant les 50 000 élèves marocains inscrits dans des établissements français et le flux impressionnant de touristes français visitant le Maroc chaque année. « La France est un partenaire fidèle du Maroc depuis son indépendance », a-t-il affirmé, consolidant ainsi l’importance des échanges culturels et éducatifs entre les deux nations.
Macron n’a pas manqué de souligner la richesse culturelle qui lie la France et le Maroc, évoquant « la passion française pour la littérature marocaine ». Il a cité des figures comme Tahar Ben Jelloun pour illustrer cette dynamique littéraire transculturelle. « Je partage avec vous ma certitude que ce lien se renforce sans cesse », a-t-il déclaré, confiant en l’avenir des relations bilatérales.
Pendant son allocution, Emmanuel Macron a également exprimé sa reconnaissance envers la monarchie marocaine, remerciant Sa Majesté le Roi pour « les paroles fortes » prononcées lors de son discours le 11 octobre. « La tolérance est au cœur de l’identité constitutionnelle du Maroc », a-t-il affirmé, soulignant que cette valeur est d’autant plus précieuse dans un monde déchiré par l’intolérance.
La question de l’immigration et de la coopération économique a également été abordée. « Nous devons construire un projet qui offre à nos économies la possibilité de prospérer », a-t-il encouragé, appelant à une collaboration plus stratégique au sein de la Méditerranée. Macron a plaidé pour une « coopération naturelle et fluide sur des enjeux communs », visant à redonner à la Méditerranée son rôle historique de connexion et d’échange.
Dans le domaine économique, il a mis en avant le soutien de la France au développement du Maroc, citant notamment le TGV marocain et la présence d’entreprises françaises qui investissent et créent des emplois. « La France est le premier investisseur étranger au Maroc », a-t-il précisé, insistant sur le fait que ce dynamisme économique est le résultat d’une volonté conjointe d’avancer vers un avenir prospère.
Concernant l’événement sportif marquant qu’est la Coupe du monde de football, Macron a évoqué avec enthousiasme le match France-Maroc de 2022 qui a été, selon lui, « un grand moment de partage ». En se projetant vers l’avenir, il a exprimé son impatience à participer à la Coupe du monde au Maroc en 2030, soulignant le rôle unificateur du sport dans les relations entre les deux pays.
« Notre ambition est celle d’un partenariat stratégique renforcé, » a-t-il conclu, galvanisant l’assemblée par sa vision d’un avenir commun. Emmanuel Macron a exprimé sa conviction que construire et maintenir une communauté de destin entre la France et le Maroc est essentiel pour relever les défis mondiaux actuels.
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