C’est la course aux vaccins. Le Maroc, qui avait annoncé en grandes pompes le lancement de la vaccination vers la mi-décembre, n’a toujours pas, à ce jour, reçu les doses nécessaires pour lancer la vaccination. Au sein de la population, les questionnements se multiplient.
Quand le Maroc commencera-t-il à vacciner ? La question est sur toutes les lèvres à l’heure où la vaccination a déjà commencé dans une grande partie de pays à travers le monde.
Annoncée mi-décembre, puis fin décembre, la campagne de vaccination semble encore lointaine. Les diverses sorties médiatiques des responsables en charge de ce dossier sont loin de convaincre la population.
Est-ce une question logistique? Apparemment pas à en croire les propos du ministre de la santé lui-même qui déclarait, il y a quelques jours, que « le Maroc est prêt à démarrer la campagne à tout moment. Le problème est un problème d’approvisionnement de vaccins ».
Où sont donc les vaccins commandés par le Maroc ?
Celui du géant chinois Sinopharm n’a toujours pas reçu les autorisations nécessaires à ce stade. Autrement dit, les données actuelles disponibles ne seraient pas suffisamment concluantes pour commencer une vaccination massive. Auquel cas, les autorisations auraient déjà été délivrées et le Maroc aurait pu recevoir les millions de doses commandées.
Reste Astra Zeneca, le deuxième laboratoire auprès duquel le Maroc a commandé des doses de vaccin. Ce dernier a été autorisé par le Royaume –Uni fin décembre. Il devrait l’être par l’autorité marocaine en charge. Mais là aussi rien ne filtre. La commission s’est-elle effectivement réunie à cet effet comme annoncé par certains médias le jeudi 31 décembre ? Si oui, qu’a-t-elle décidé ou de quoi a-t-elle encore besoin pour décider d’autoriser à la population le droit de se faire administrer ce vaccin ?
Quand le Maroc recevra-t-il les vaccins ? Comment s’organisera la vaccination ? Comment les personnes cibles prioritaires seront-elles identifiées ? Quand la vaccination massive est-elle prévue ?
Toutes ces questions restent en suspens. Au-delà de l’information qu’attend la population, c’est de tout l’avenir du pays dont il est question. La relance économique a-t-elle les capacités d’être retardée davantage ?
A.D